Chantier au Pilier Rouge de Chardillon : Le sacre du printemps fait peau neuve et prend de la hauteur !
Introduction
L’Oisans Ouest est à l’honneur ! Nous avons une nouvelle exceptionnelle en provenance du Pilier Rouge de Chardillon : la voie historique Le sacre du printemps, ouverte par Bruno Soleymieu et un peu tombée dans l’oubli, a été intégralement rééquipée et prolongée ! Ce magnifique travail, mené par Philippe Vauclairdit « Patiss », Thibault Grangeon et Clement Flouret, s’est déroulé du 17 au 27 Septembre 2025. Cette voie sud, située à moins de 1500m, redevient ainsi un objectif de choix, grimpable une grande partie de l’année, notamment pour permettre aux DE escalade de travailler dans d’excellentes conditions.
Le Contexte : un nouveau souffle pour une classique
Le rééquipement de cette ancienne voie Soleymieu était nécessaire pour plusieurs raisons, principalement liées au temps qui passe et à l’évolution des pratiques. Initialement, la voie s’arrêtait à un jardin, mais les rééquipeurs, dans un élan visionnaire, ont décidé de la pousser sur trois longueurs supplémentaires pour aller chercher un spectaculaire « pouce caractéristique » en haut du pilier. Il ne s’agit pas seulement d’un coup de jeune, mais d’une véritable plus-value pour l’itinéraire.
Le Chantier en Chiffres
Voici les données brutes de l’engagement des rééquipeurs sur ce pilier :
Durée : 4 jours de rééquipement effectifs (sur une période du 17 au 27 Septembre 2025)
Longueurs rééquipées : 8 longueurs au total (dont 2 en modifiant le tracé et 3 nouvelles longueurs)
Points posés : Information non spécifiée dans le résumé du rééquipement
Relais chaînés (descente) : Information non spécifiée dans le résumé du rééquipement
Purge : Oui pour le rocher le plus branlant. L’équipe rappelle que même après purge, l’itinéraire reste un parcours de montagne, même si le rocher est globalement de bonne qualité.
L’anecdote du rééquipeur : quand le perfo résiste
Un chantier sans galère n’est pas un vrai chantier ! L’anecdote qui restera dans les mémoires est la péripétie vécue en fin de travaux : alors qu’ils remontaient juste avant une grosse pluie annoncée pour l’après-midi et les jours suivants, dans le but de redescendre le perfo laissé en haut, l’équipe a tenté de « gagner une petite longueur »… et le perfo a connu un contretemps ! Un moment de stress bien connu de tous les rééquipeurs qui luttent contre la météo et le temps.
Philosophie du rééquipement : Logique et respect de l’esprit
L’équipe a fait un choix fort : rendre l’itinéraire plus direct, plus logique et plus cohérent, notamment dans sa section médiane. Les deux premières longueurs initiales ont été réunies pour former une unique L1 de 45m. La L3 a également été redressée, en taillant les branches qui masquaient le dièdre, car l’ancien tracé « faisait un virage à gauche pas très joli ni commode. »
Plus haut, la ligne s’écarte d’un ancien tracé qui proposait 20m de traversée exposée sur une vire encombrée de végétation (« mode jungle ») et de rocher instable (« branlant »). Ce passage a été laissé en l’état pour les nostalgiques amateurs de brousse en TA (Terrain d’Aventure). L’équipe a préféré ouvrir un nouveau cheminement de 2 longueurs (faisables en une) pour rejoindre un ancien relais, puis prolonger la voie sur 3 nouvelles longueurs, le tout équipé dans l’esprit du bas.
Topo Détaillé (selon les modifications)
L1 : Longueur de 45m (résultant du regroupement des deux premières longueurs d’origine).
L2 : Identique à l’ancienne L2.
L3 : Tracé modifié, plus dans l’axe du dièdre, éliminant l’ancien virage à gauche.
L4 à L8 : Nouvelles longueurs équipées s’écartant de l’ancienne traversée en jungle/TA, menant au joli pouce caractéristique du sommet.
Conclusion
Un immense bravo à Patiss Vauclair, Thibault Grangeon, et Clement Flouret pour leur travail exemplaire. Ce rééquipement n’est pas qu’une simple rénovation, c’est une amélioration de l’itinéraire qui le rend plus attrayant et plus sûr. Un grand merci également à ONOS et au Bureau des guides de la Grave qui ont permis ce chantier en fournissant le perfo !
🧗 Chantier à la Paroi de la Pisse : « Ghost Writer » fait peau neuve !
Nous sommes ravis, chers grimpeurs, de partager une nouvelle excitante du terrain ! La légendaire voie Ghost Writer, située à la Paroi de la Pisse dans l’Oisans Ouest, a bénéficié d’un rééquipement intégral, mené par notre association ONOS. Ce projet a été mené à bien par deux rééquipeurs passionnés : Olivier Giroud et Mathieu Morin. Le chantier s’est déroulé sur 2,5 jours en septembre 2025, s’achevant le 19/09.
Le Contexte du Rééquipement
Ce rééquipement était nécessaire pour plusieurs raisons:
Les points existants étaient rouillés.
Des variantes de départ non démontées brouillaient la ligne et gâchaient un peu l’itinéraire.
Certains des goujons posés en 2017 étaient déjà « bien travaillés par la résurgence du coin ».
L’objectif était de déposer les anciens points, couper les goujons et enfoncer/nettoyer tous les points laissés dans les variantes non déséquipées en 2017.
L’équipe a procédé à un rééquipement complet avec la pose de matériel inox fourni par ONOS .
Le Chantier en Chiffres
Le travail, mené tambour battant, a donné les résultats suivants:
Durée du rééquipement : 2.5 jours
Longueurs rééquipées : 11
Points posés : +/- 100
Relais chaînés et plaquettes à anneau soudé posés : 6
Purge nécessaire effectuée : Oui
L’Anecdote du Rééquipeur
Ce chantier, bien que réussi, ne fut pas sans son lot d’aventures et de difficultés, comme nous le raconte Olivier Giroud:
L’équipe a d’abord fait les cinq premières longueurs par le bas, « en mode stressé par l’orage » avant de devoir faire une descente précipitée aux premières gouttes.
Pour la suite, ils ont décidé de fixer par le haut pour aller plus vite. C’est là que Murphy s’est invité : descendu en premier en rappel pour finir L5 et attaquer L6, Olivier s’est aperçu que la stat de Mathieu ne pouvait pas le rejoindre. Le problème ? Il avait la clé de la voiture dans la poche. Ils se sont alors retrouvés comme « deux débutants distants de 40 m en pleine face et pas vraiment décidés à faire en solo la longueur de liaison ». Finalement, pendant que Mathieu remontait au jumar pour récupérer les sacs, Olivier est « allé re-découvrir le sentier du Pariset ramenant à Mizoën ».
Le travail a pu se conclure « tranquillement » le 19 septembre lors d’une superbe journée de chantier acrobatique, Olivier perçant et Mathieu disquant, « un style ‘Les Temps Modernes’ de Chaplin ». L’équipe a dû ensuite affronter une « bonne bartasse » pour ramener 15 kg de matériel chacun!
Le chantier valait l’effort : il a permis de virer les anciennes longueurs rouillées et de remplacer les spits de 2017 déjà fatigués par la résurgence.
Philosophie du Rééquipement
L’itinéraire a été intégralement rééquipé en visant à respecter le cheminement et l’engagement de la voie tout en assurant de bonnes conditions de sécurité. Tous les points ont été remplacés par du matériel inox. Une purge nécessaire a été effectuée. L’équipe a aussi procédé à la coupe des goujons des anciens points et au nettoyage des variantes non déséquipées.
Les vieux points enlevés!
Conclusion
Un immense merci à Olivier Giroud et Mathieu Morin pour leur engagement et ce travail colossal qui remet en état cet itinéraire. Vous l’avez rendu plus sûr pour tous. On se retrouve au Castillan pour la bière bien méritée, face à la Meije! article de Ludivine Poncelet
Quel bonheur de remonter au Soreiller ! Après une année compliquée suite aux événements de La Bérarde, retrouver ce lieu mythique et l’accueil toujours parfait de Marielle et Quentin au refuge fait un bien fou.
Et nous avons une excellente nouvelle : « La Petite Main », cette voie historique en 7b / 6c obligatoire juste au-dessus du refuge sur l’aiguille Dibona , a reçu le coup de jeune qu’elle méritait le 15 août 2025
Le Contexte : Un vestige des années 80
Ouverte dans les années 80 « au tamponnoir », la voie était équipée de spits de spéléologie de 8mm. Autant dire que les points étaient non seulement rouillés, mais, comme on dit poliment, « bien espacés » ! Un rééquipement complet était nécessaire pour que cette ligne, sur un rocher superbe, redevienne une belle option à la demi-journée pour les grimpeurs de 7.
escalade techniqueCheyenne qui percehissage de sacnouveau goujon en dessous d’un vieux spit
Le Chantier : 1 jour, 2 grimpeurs, 60 points !
C’est Laurent Thévenot et Cheyenne Muon qui se sont attelés à cette mission commando en août 2025.
L’objectif : tout rééquiper en une seule journée.
Les chiffres clés du chantier :
Durée : 1 journée
Longueurs rééquipées : 5
Points posés : 60
Relais chaînés (pour la descente) : 5
Purge : Quelques petites prises
L’anecdote du rééquipement : « Tu ne te vacheras PAS là-dessus ! »
Laurent et Cheyenne nous racontent leur journée, qui n’a pas été de tout repos. Attaque à 6h du matin, avec une stratégie dictée par la méfiance :
« On attaque du bas. Le premier grimpe la longueur, se fait peur sur les vieux points…. fixe les cordes. Le second remonte sur corde et rééquipe. »
Mais la vraie aventure, c’était aux relais : « Vu l’état des points au relais, on prend le temps de hisser le perfo, mettre un nouveau relais, puis redescendre au pied de la longueur pour rééquiper. Pas très efficace, mais hors de question de fixer nos cordes sur deux vieux points et de travailler dessus pendant 1h.«
Une méthode qui en dit long sur l’état de l’équipement !
Pour Cheyenne, c’était une journée de baptême : remonter sur corde, percer, enfoncer, expanser, démonter les vieux points… « Le coup de main est vite pris ! »
L’anecdote (bis) : Le runout de 12 mètres
L’équipe a décidé de réduire l’engagement et l’exposition pour rendre la voie plus accessible. Il faut dire que l’équipement d’origine était… aéré.
« Parfois, les points sont loin. Très loin. Après 10 min de recherche, on trouvera le premier point de L4, 12 mètres au-dessus du relais….«
Imaginez le « vol » potentiel !
Le Résultat : Une nouvelle classique en 7b ?
À 15h, le dernier relais était en place. Après la descente en 5 rappels dans la voie (maintenant équipée pour !) et un petit tour en moulinette dans L2 pour confirmer la cotation, la mission était accomplie.
Le résultat est une superbe voie de 5 longueurs, 180 mètres, avec un 7b max et 6c obligatoire, sur un rocher vraiment superbe.
Topo « Petite Main » (Version 2025)
Voici le topo mis à jour, que vous retrouverez aussi dans le cahier du refuge :
L1 (5b – 35m) : Commune avec Les Savoyards. 3 Friends moyens utiles pour éviter trop d’engagement.
L2 (7b – 40m) : Partir 10 m tout droit (commun Les Savoyards) puis partir à droite. On recroise Les Savoyards après 15m. Fin raide, sur petites prises. Super rocher.
L3 (6c – 30m) : Dans l’axe. Magnifiques fissures. (3 pitons en place).
L4 (7a – 30m) : Partir en ascendance à gauche sur 10 mètres (facile) puis mur raide et technique sur petites prises. Longueur continue. (1 piton en place).
L5 (6c – 35m) : En ascendance à droite, puis ascendance gauche pour rejoindre Les Savoyards sur les 10 derniers mètres. (4 pitons en place).
Descente : En 5 rappels dans la voie.
Mission accomplie ! Une de moins sur la liste, une bonne bière au refuge, et déjà l’occasion de se projeter dans le prochain projet.
Un immense merci à Laurent et Cheyenne pour ce travail rapide et efficace, et merci à Marielle et Quentin pour leur accueil inconditionnel au Soreiller !
vieux spit rouillé
(informations des rééquipeurs, reprises et rédigées par Ludivine Poncelet)
Olan Ouest: « Ours qui fouille » passe en mode Full Inox ! Le chantier d’Arthur et Arnaud !
Salut la communauté ! Accrochez-vous, car l’info est brûlante et nous vient directement de l’Olan Ouest ! Du 3 au 4 septembre 2025, notre binôme de choc, Arthur Dauban et Arnaud Guillaume, a mis le turbo sur « Ours qui fouille », une grande classique qui méritait clairement un make-over intégral.
Le Contexte : Un Réquip Urgent
On ne va pas se mentir, la voie accusait sérieusement le coup. Le feedback des grimpeurs était unanime : les points d’assurage étaient rincés. Au menu : points rouillés dans le bas, et en haut, on retrouvait encore les fameux spits de 8 mm (on parle bien des chevilles autoforeuses, un peu datées). La sécu n’était plus au rendez-vous. Face à ce constat et aux remontées terrain, le CA d’ONOS a validé l’urgence : dégainage de la perfo, et objectif full inox pour sécuriser l’itinéraire sans le dénaturer.
Le Chantier en Chiffres : La Bête Apprivoisée
Durée : 2 jours intenses (3 et 4 septembre 2025) 🗓️.
Longueurs concernées : Remplacement des points et ajouts de L3 à R9.
Relais (Descente) : R9 sécurisé (il n’y avait pas de point initialement), et toutes les cordelettes de rappel remplacées. 2 lunules changées, 1 créée.
Le Matos : Goujons et écrous Nylstop ONOS, avec les plaquettes inox du Bureau des guides du Valgaudemar (gros merci à Rémy Karle !).
L’Anecdote du Rééquipeur : Le Tracé Fantôme
Le chantier n’est pas passé sans surprises, la plus croustillante étant le topo du secteur ! Arthur et Arnaud l’ont confirmé : le tracé et le nombre de longueurs du topo ONOS Ouest sont erronés 🤯. Gros boulot de re-traçage à prévoir en interne pour la prochaine édition !
En attendant, les rééquipeurs lâchent deux infos cruciales pour vos prochaines tentatives :
Prévoyez 50 mètres de corde, les 40 m c’est trop just sur certaines manips !
L’ambiance est plus safe, mais le jeu est resté sérieux : les coinceurs câblés ne suffisent pas pour assurer votre progression.
Philosophie du Rééquipement : Sécu et Clarté
La ligne directrice était claire : optimiser la sécurité sans tomber dans l’excès du top-down. L’ajout d’un point au R9 et d’un goujon dans la L7 pour une variante plus directe (l’itinéraire original restant possible) montre cette volonté d’améliorer le confort des grimpeurs. L’ajout de pitons en L3 et L8 n’est pas anodin, il vise clairement à diminuer l’engagement et à mieux baliser l’itinéraire dans ces longueurs, pour éviter les erreurs. Le runout est moins anxiogène, le plaisir de grimper prend le dessus !
Un immense coup de chapeau à Arthur et Arnaud pour ce travail d’orfèvre ! Et bien sûr, merci à Émilie la gardienne et son équipe pour l’accueil de l’équipe, ainsi qu’au Bureau des guides du Valgaudemar et Rémy Karle pour le précieux matos inox.
Nous avons d’excellentes nouvelles en provenance de la Tête d’Aval (Oisans Est) ! La mythique « Voie des Dijonnais » a fait l’objet d’un important « rafraîchissement » en 2024. Ce rééquipement s’est déroulé sur 11 jours au total, lors des dates suivantes : 20/07, 30/09, 1/10, 3/10, 4/10, 11/10, 13/10, 15/10 et 25/10.
Ce chantier a été mené par Arnaud Guillaume dans le cadre d’un stage « Héritage Ouvreur » de la FFCAM. Il a été solidement épaulé par une belle équipe composée de Thibault De Gournay, Aloïs GAULD, Pierrick KELLER, Lionel GEHIN et Johan BATTISTINI.
Un immense merci à eux pour le travail accompli ! L’association ONOS a fourni les points (goujons inox) nécessaires à ce projet, et nous remercions aussi chaleureusement Marion, Hidde et Hugo pour leur aide précieuse lors du portage du matériel.
Présentation
La voie des Dijonnais fut ouverte en 1973 par Jean-Marc Boivin, Jean-Michel Cambon, Patrick Jeannot et Gérard Pétrignet avec une poignée de pitons. Le rapport d’origine mentionne 11 pitons (relais compris) pour les 10 longueurs originales, et 9 goujons ainsi que 14 pitons pour la partie Desmaison.
L’idée de revoir l’équipement de cette voie fut émise par JMC dans son topo ONOS livre Est édition 1995. Dans l’édition de 2011 il revenait sur ce rééquipement en émettant l’idée de ne la rééquiper que partiellement en y favorisant le placement de protections naturelles grâce à un nettoyage conséquent. Il eut du flair en écrivant en gras dans son topo que cela représenterait un vraiment gros travail !
L’anecdote du rééquipeur
Le travail n’a pas été de tout repos ! Arnaud Guillaume raconte : « C’est en cours, après un faux départ le premier week-end suite à une chute de pierres, nous y sommes retournés 2 semaines après. Sur les deux jours (début août), nous avons remplacé les goujons qui étaient déjà en place dans la partie commune avec la voie Desmaison par des goujons inox et rééquipé la première longueur originale des Dijonnais (donc L5 depuis le bas). On a fixé jusqu’au R5. Il va y avoir un gros travail de nettoyage des fissures… »
La météo d’octobre s’est avérée « assez calamiteuse », demandant une sacrée organisation pour protéger le matériel resté en paroi en plus du travail de nettoyage/rééquipement.
Le chantier en chiffres
Nombre de jours de rééquipement : 11
Nombre de longueurs rééquipées : 18 (sur les 19 que compte l’itinéraire final)
Points posés par l’équipe : 64 goujons et 9 pitons
Purge : Oui, les blocs les plus inquiétants et les passages délités ont été purgés.
Style et philosophie du rééquipement
Cette voie d’un niveau modéré (5+/6a) est restée en mode « terrain d’aventure » ou « traditionnel » malgré la présence de goujons. L’idée générale était de la rendre « praticable » par plus de cordées qu’une simple poignée de solides grimpeurs/alpinistes.
Nous avons donc :
Fait des relais sûrs, le plus souvent sur 2 goujons.
Remplacé les mauvais pitons par de bons pitons ou des goujons.
Remplacé les 12 goujons déjà présents par des inoxs.
Rendu « acceptables » certaines parties exposées en rajoutant des points (notamment dans L5, L8, L11, L12, L14).
Nettoyé dièdres et fissures de l’herbe et de la terre pour permettre l’utilisation des Friends et câblés.
Parfois modifié l’itinéraire pour favoriser des parties plus esthétiques/logiques.
Au final, nous trouvons dans la voie 63 goujons et 26 pitons pour 19 longueurs et 20 relais, soit une moyenne de 2 à 3 points par longueur.
Attention : Malgré un nettoyage conséquent, il conviendra de se méfier de quelques sections en rocher douteux. Les trois premières longueurs se situant dans une zone d’écoulement d’eau, on trouvera très certainement pierres et blocs posés de-ci de-là notamment après de fortes pluies.
Échappatoire : Pas d’échappatoire pour cette voie ! La grande diagonale du départ empêche tout retour dès le R2 (sinon rappel de 85 m ou désescalade de L2). « L’échappée » depuis le petit pilier (R11) mentionnée dans le topo nous a semblé scabreuse…
Cette voie s’adresse à des grimpeurs maitrisant la pose de Friends et coinceurs en terrain calcaire, ainsi que l’escalade en terrain non aseptisé et sachant ne pas tomber au mauvais endroit ! Quelques passages sont restés engagés…
Matériel : Prendre un jeu de cablés, un jeu de Friends du 0 au 3 en doublant du 0,4 au 0,75, une 180 cm, des 120 cm et pas mal de 60 cm.
Topo détaillé (Automne 2024)
Approche : Identique à toutes les voies de la tête d’Aval jusqu’au secteur « Racaille le rouge ». Poursuivre le chemin quelques minutes et au niveau d’un gros bloc surmonté d’un gros cairn, prendre la sente plus ou moins marquée amenant au pied de la voie. Se référer au topo ONOS livre Est.
Départ : Le départ se fait dans l’axe de la diagonale caractéristique dominée par une grande grotte. Bâton planté dans une fissure au départ, piton et goujon invisibles.
L1 : partir dans des rochers rouges et passer un surplomb (1 piton, crux) pour rejoindre une niche (1 goujon). Continuer droit au-dessus et au niveau d’une fissure surplombante avec arbuste, traverser à gauche sur une petite plateforme pour rejoindre un mur à strates. Après avoir clippé 1 piton, repartir à droite pour rejoindre une dépression. Remonter une arête couchée d’abord le long d’un gros bloc puis en rive droite d’un pierrier suspendu (1 goujon) pour rejoindre le R1 sur 2 goujons, 40 m, 5+.
L2 : droit au-dessus ou léger droite pour protéger dans une écaille et rejoindre 1 goujon visible. Continuer au-dessus à gauche pour passer un angle et arriver dans une niche. Franchir le mur déversant au-dessus puis un dièdre (1 piton) pour rejoindre le relais dans une niche sous un pierrier. R2 sur 2 goujons. 45 m 4+.
L3 : remonter le pierrier sur 10 m puis partir à gauche sous un mur fissuré. Poursuivre ensuite droit (1 goujon pour l’itinéraire) pour rejoindre le relais soit par un petit dièdre à gauche soit droit. R3 sur 1 piton et 1 goujon au pied d’un beau dièdre blanchâtre. 40 m, marche puis 3.
L4 : rejoindre ce dièdre et au niveau d’1 goujon bien visible, se rétablir à droite sur une plateforme. Remonter au-dessus un petit dièdre (1 piton au départ) puis traverser à droite sous le toit qui fait suite. Continuer ensuite droit (1 piton) pour rejoindre un arbuste (cordelette). De ce point partir à droite pour rejoindre le R4 des Dijonnais sur 2 goujons. 40 m, 6a. La voie Desmaison quant à elle part sur la gauche à partir de l’arbuste (goujon visible).
L5 : traverser horizontalement à droite (1 goujon de renvoi), se rétablir sur une marche (1 piton) puis partir en dalle vers la gauche (engagé) pour rejoindre la marche au-dessus (ne pas essayer depuis le piton de rejoindre directement les goujons). Un passage en dalle (2 goujons) puis une traversée technique à gauche permet de franchir une dalle (1 goujon) et d’arriver dans une zone plus facile. Rejoindre le dièdre (1 piton) et le remonter pour faire le R5a à 40 m sur 2 goujons sous un toit (inconfortable mais protégé) ou le R5b (sur 1 goujon et 1 piton) à 50 m sur une plateforme après avoir passé le surplomb par la gauche dans des fissures déversantes. 40 ou 50 m suivant le relais 6a+.
L6 : du R5b, remonter une zone facile (1 lunule) puis remonter le dièdre évident en faisant un crochet à gauche. Poursuivre droit (1 piton) jusqu’au R6 sur 2 goujons sous un surplomb pourri. 35 m et 5+ ou 45 m et 5+/6a suivant le relais de départ.
L7 : remonter toujours le dièdre (départ délité) d’abord peu raide (1 piton) puis nettement déversant en passant par des blocs coincés (1 goujon et 1 lunule). R7 sur 2 goujons. 35 m, 5+.
L8 : remonter une zone facile mais délitée vers la droite pour rejoindre le R8 sur 2 goujons. Il est envisageable de venir directement du R6. 10/12 m, 3c.
L9 : monter en oblique à droite sur des écailles encombrées de buissons pour rejoindre un petit dièdre déversant (1 piton avec cordelette). Le remonter puis légèrement à gauche un autre mini dièdre (écailles douteuses) pour rejoindre le pied d’une dalle à gauche d’un grand dièdre. On rejoint ici la L12 de la voie du Pierrot que l’on suit jusqu’au relais (3 goujons). R9 sur 2 goujons. 45 m, 5. La longueur originale des Dijonnais passe dans la dépression à gauche mais des traces d’éboulement et du rocher toxique nous ont incités à contourner cette section en empruntant une section de la voie du Pierrot.
L10 : traverser vers la gauche par des passages en dalle pour rejoindre le fond de la dépression que l’on remonte (1 goujon, engagé). R10 sur 2 goujons en sortie à droite. 40 m, 4+.
L11 : traverser un couloir pour rejoindre 1 gros bloc sanglé, poursuivre main gauche à flanc vers 1 goujon puis passer l’angle pour remonter un couloir facile encombré de pierrailles (1 autre goujon). R11 sur 2 goujons. 45 m, 3 puis 2.
L12 : remonter l’arête délitée au-dessus en contournant la partie basse par la gauche et poursuivre par un petit pilier entre deux fissures herbeuses (3 goujons). R12 sur 2 goujons au pied de la grande dalle surmontée d’un grand surplomb formant arche. 40 m, 5.
L13 : monter droit quelques mètres puis traverser à l’horizontal à gauche puis en légère ascendance pour finir presque en descente, 6 goujons, 1 piton. R13 sur 1 goujon et 1 piton dans une niche. 40 m, 5+ puis 6b. À l’origine cette longueur remontait des fissures au-dessus du R11 puis revenait dans la dalle grâce à un pendule. On notera l’ascension de cette longueur sans le pendule par la cordée Ben Chanal et Jean Burgun et aussi sans goujon !!
L14 : monter au-dessus puis traverser quelques mètres à gauche pour rejoindre un dièdre surplombant au départ (1 goujon et 1 piton) que l’on remonte jusqu’à un autre passage raide (1 piton). Poursuivre jusqu’au R14 sur 2 goujons dans l’axe du dièdre. 45 m, 6a.
L15 : monter au-dessus (1 piton) puis traverser à gauche au niveau d’1 goujon pour rejoindre un petit dièdre que l’on remonte. À son sommet, traverser à nouveau à gauche pour rejoindre le dièdre original que l’on remonte (2 pitons et 1 goujon). R15 sur 2 goujons sur une marche, sous un surplomb. 40 m, 6a.
L16 : partir à gauche par un passage délicat, poursuivre légèrement à gauche en passant près d’un gros bloc et ainsi rejoindre la ligne de la Desmaison (1 piton). Continuer dans une fissure/écaille raide d’où l’on s’échappe à droite pour rejoindre une dépression que l’on remonte jusqu’au pied d’un dièdre caractéristique. R16 sur 1 piton et 1 goujon. 30 m, 5+.
L17 : rejoindre le surplomb et le franchir (1 piton et 1 goujon). Poursuivre dans le dièdre/cheminée et en sortir à droite à la fin (1 piton). On débouche sur des terrasses, faire le R17 sur 2 goujons dans le mur à droite du dièdre suivant. 40 m, 5/5+.
L18 : remonter le dièdre/couloir à gauche du relais par son fond (rocher moyen). Dans le haut, sortir de l’axe principal du dièdre en poursuivant dans un couloir herbeux qui s’incurve vers la droite. R18 sur 1 piton et 1 goujon dans une niche au pied d’un surplomb. 50 m, 4.
L19 : franchir ce surplomb et poursuivre vers la droite (1 goujon, mauvais rocher) pour arriver au pied d’une petite tour. La remonter (1 piton doublé d’une lunule) puis à son sommet, éviter un gros bloc posé pour remonter une fissure délicate (1 piton, rocher moyen). Un dernier crochet à gauche pour éviter une partie délitée amène sur une large vire marquant la fin de la voie. R19 sur des gros blocs. 30 m, 5/5+.
Descente : Remonter derrière la deuxième petite tour pour faire un rappel de 15 m (cordelettes visibles depuis la sortie de la voie) menant sur la vire à hauteur de la sortie de la voie. Une fois sur cette vire, 1 goujon avec mousqueton permet de faire un rappel de 20 m évitant ainsi une zone raide, instable et très exposée (éboulement récent). Cette partie peut s’éviter en contournant le gros ressaut au-dessus ; mur de 40 m en 3 à la montée jusqu’à un collet puis désescalade en 2, (voir topo). Des vires plus larges mais raides d’abord à l’horizontal, permettent de rejoindre une rampe rocheuse ascendante à gauche menant à proximité du col séparant les têtes d’Aval et d’Amont. On peut soit rejoindre ce col puis le chemin de descente (70/80 m de dénivelé à remonter dans du terrain raide) soit descendre un petit couloir pour rejoindre une petite cuvette évidente. Marcher ensuite assez longuement à flanc (pierres instables) pour rejoindre le sentier vers 2550 m.
Chers amis grimpeurs et soutiens de l’association ONOS,
Nous avons le plaisir de vous annoncer le récent rééquipement de la « voie Davin » à l’Aiguillette du Lauzet, dans le secteur de l’Oisans Est. Ces travaux ont été menés par Ludovic Imberdis les 4 et 5 août 2025.
Contexte et Objectifs du Rééquipement
Le rééquipement de cette voie était devenu nécessaire. En effet, un débat existait au sein de la communauté, notamment sur Camptocamp, concernant la réalité de la cotation équipement (P1) et le niveau d’exposition de l’itinéraire. Cette interrogation était également présente dans le topo ONOS, qui indiquait une cotation **.
L’objectif était donc de clarifier l’engagement tout en respectant le caractère historique de la voie, conformément à la charte de l’association.
Les Travaux en Chiffres
Le chantier a été réalisé en 2 jourspar Ludovic Imberdis.
Voici les chiffres clés de cette intervention :
Nombre de points posés : 30.
Nombre de relais posés : 0. (Note : les relais existants ont été renforcés ).
Longueurs rééquipées : Toutes les longueurs ont été partiellement rééquipées, à l’exception de la dernière. Il s’agit d’un itinéraire de type B, ce qui signifie que l’ensemble des points n’a pas été changé.
Purge : Une purge a été effectuée, mais elle est restée très limitée en raison de la période et de la forte fréquentation du secteur.
Philosophie du Rééquipement
Le rééquipement de la voie Davin a été une affaire de « bonne intelligence ». Ludovic Imberdis explique :
« Dans les discussions avec Yves du CA on avait décidé de rester sur du semi-TA mais sur le terrain cela n’avait pas vraiment de sens (équipement trop éloigné du P1, mais pas assez pour du P2 pur et en plus terrain comme souvent, soit pourri soit compact). »
De plus, l’ensemble de la voie s’est révélé relativement patiné. La décision a donc été prise de « <<< protéger >>> les grimpeurs tout en gardant l’engagement d’un itinéraire historique et montagne ».
Concrètement, cela s’est traduit par :
La protection de l’approche.
La protection et le renforcement des relais.
Le rapprochement de certains points là où c’était nécessaire.
L’équipement léger de l’accès depuis la traversée du « relais de parcours santé ».
Topo Détaillé après Travaux
Voici le descriptif des 8 longueurs de la voie:
L1 (IV+25 m 4g) : Cheminée raide. Relais sur 2g reliés.
L2 (IV+15 m 3g) : Cheminée, puis vire à droite pour trouver le relai. Ne pas suivre le piton dans l’axe (variante plus difficile et exposée). Relais sur 2g reliés.
L3 (IV 30 m 5g) : Mur à droite, puis couloir herbeux facile vers la gauche. Relai sur 2g reliés.
L4 (IV 20 m 1p 3g) : Petit mur dalleux pour rejoindre une niche à droite. Relais sur 2g reliés.
L5 (IV+25 m 5g) : Cheminée raide, puis plus facile. Prendre à droite à l’embranchement, relais au fond de la niche, à droite sur 2g.
L6 (IV+15 m 2g) : Traversée à droite, puis mur raide.
L7 (V- 25 m 8g) : Cheminée très raide, patinée au départ, relais légèrement sur la droite sur 2g reliés.
L8 (IV 35 m 6g) : Tirer à gauche vers la vire Davin, puis prendre la cheminée la plus à gauche, relais à gauche sur un replat en sortie (2g non reliés).
La petite anecdote du rééquipeur
Ludovic partage une anecdote qui rappelle l’importance d’un bon topo : « J’ai trouvé l’accès paumatoire avec le descriptif de camptocamp. Ayant oublié ma belle photocopie du topo ONOS à la voiture, et après avoir erré dans la face un moment, j’ai passé un paquet de coup de fil pour trouver un alpiniste ou un grimpeur qui soit chez lui en cette saison !!!! Tache difficile, mais Ovidiu qui préfère la glace et le mixte traînait heureusement chez lui ! »