(1989 – Jean-Michel Cambon, Philippe Henry)
Rééquipement par Guillaume Pelletier, Vincent Mandrillon, Sylvain Cambon– 22 et 23 juillet 2021
Portage avec Yan & Carolin, Pierre & Lauriane et Sylvain – 21 juillet 2021
Rééquipement réalisé avec l’accord du Comité de pilotage de la Convention Alpinisme du Parc National des Ecrins.
Rééquiper une voie, c’est un peu d’organisation, mais ça peut n’être même pas trop désagréable !
J’avais souvenir de projets d’équipements menés par mon père, avec des sacs très lourds, des attentes interminables au relais, du nettoyage parfois dangereux, et des journées parfois frustrantes quand on fait 3 longueurs dans la journée de 12h…
Ce rééquipement me laissera un souvenir différent. De l’escalade certes un peu lente et un peu alourdie, mais de l’escalade !
Avant, le projet commençait pour moi seulement le matin du jour J. Tout était prêt en amont, le matériel de grimpe, celui pour équiper et aussi tout le barda pour placer les spits (pitons, friends, crochets…). Là, il m’a fallu anticiper le matériel nécessaire. Bonne surprise, il ne faut pas grand-chose : une perceuse bien sûr, des points, une clé de 13 pour dévisser les anciens spits et une de 17 pour les nouveaux. Un marteau, et c’est tout ! J’avais oublié une clé à molette pour dévisser les maillons rapides et faire propre aux relais et j’avais sous-estimé la longueur de corde nécessaire pour les relais.
On était 4 grimpeurs de prévu, dont une estropiée, un dos en marmelade et une épaule endolorie quelques jours avant. J’avais donc fait appel à l’aide pour faire un portage. Facebook et même un message sur C2C. Conclusion : pleins de likes mais pas de volontaires !
Les mails aux copains c’est quand même une valeur plus sûre. Un immense merci aux porteurs qui, en échange d’un paquet de 5 ou 10 kg ont pu bénéficier d’un guide. Promis la prochaine fois j’apprends quelques blagues pour faire passer le temps de la marche.
En tout cas, on a pu monter le jour J le sac léger et ça nous a permis de garder du jus pour l’escalade.
Le 1er jour, un sac un peu lourd pour remonter les 3 premières longueurs déjà rééquipées, mais il s’allège après au fil de la journée. Le leader grimpe avec ses affaires de la journée et marque l’emplacement des nouveaux points, le 2ème perce et place le spit, le 3ème démonte. On rééquipe ainsi 7 longueurs, assez petites, plantant 45 spits.
Le 2eme jour, pour éviter de remonter les 10 longueurs, on remonte par Diable au Corps, moins raide, et on rejoint notre point haut de la veille en un rappel. On rééquipe les deux longueurs manquantes jusqu’à la vire, et on finit les 3 longueurs du haut, qui serviront, plantant 44 spits. On manque d’énergie pour rééquiper la 3ème longueur du bas et on plie bagage.
Au final, avec le sentiment d’avoir grimpé plus que faire du bricolage, un rocher parfait, des compagnons au top.
Il reste sur cette paroi la Fureur de Vivre à rééquiper, la 3ème longueur d’Action Directe, les deux dernières de Diable au corps, plus 5-6 vieux points qui restent à changer dans Diable au Corps.
Il reste pour aider 10 points au niveau de la vire, qu’on n’a pas eu le cœur de redescendre au vu des 8h d’efforts nécessaires à leur montée…
AVIS aux amateurs !
Pour que ce soit plaisant, il faut être au moins 4 ou 5, pour répartir le poids et les tâches, et éviter un portage préalable.
Merci donc évidemment aux porteurs et à mes compagnons d’escalade pour ce projet qui me tenait à cœur, avec une pensée pour François et Anne qui sont blessés.
Merci à la toute nouvelle association Oisans Nouveau Oisans Sauvage pour les points et l’ECI pour le perfo.
Merci aux gardiens du Châtelleret pour l’accueil et pour la recharge des batteries.
A noter le succès des voies aux alentours du refuge, succès dû sans doute au dynamisme de l’équipe du Châtelleret.