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« La Petite Main » sur la Dibona au Soreiller : lifting express pour une pépite des années 80 !

Amis grimpeurs,

Quel bonheur de remonter au Soreiller ! Après une année compliquée suite aux événements de La Bérarde, retrouver ce lieu mythique et l’accueil toujours parfait de Marielle et Quentin au refuge fait un bien fou.

Et nous avons une excellente nouvelle : « La Petite Main », cette voie historique en 7b / 6c obligatoire juste au-dessus du refuge sur l’aiguille Dibona , a reçu le coup de jeune qu’elle méritait le 15 août 2025

Le Contexte : Un vestige des années 80

Ouverte dans les années 80 « au tamponnoir », la voie était équipée de spits de spéléologie de 8mm. Autant dire que les points étaient non seulement rouillés, mais, comme on dit poliment, « bien espacés » ! Un rééquipement complet était nécessaire pour que cette ligne, sur un rocher superbe, redevienne une belle option à la demi-journée pour les grimpeurs de 7.

Le Chantier : 1 jour, 2 grimpeurs, 60 points !

C’est Laurent Thévenot et Cheyenne Muon qui se sont attelés à cette mission commando en août 2025.

L’objectif : tout rééquiper en une seule journée.

Les chiffres clés du chantier :

  • Durée : 1 journée
  • Longueurs rééquipées : 5
  • Points posés : 60
  • Relais chaînés (pour la descente) : 5
  • Purge : Quelques petites prises

L’anecdote du rééquipement : « Tu ne te vacheras PAS là-dessus ! »

Laurent et Cheyenne nous racontent leur journée, qui n’a pas été de tout repos. Attaque à 6h du matin, avec une stratégie dictée par la méfiance :

« On attaque du bas. Le premier grimpe la longueur, se fait peur sur les vieux points…. fixe les cordes. Le second remonte sur corde et rééquipe. »

Mais la vraie aventure, c’était aux relais : « Vu l’état des points au relais, on prend le temps de hisser le perfo, mettre un nouveau relais, puis redescendre au pied de la longueur pour rééquiper. Pas très efficace, mais hors de question de fixer nos cordes sur deux vieux points et de travailler dessus pendant 1h.« 

Une méthode qui en dit long sur l’état de l’équipement !

Pour Cheyenne, c’était une journée de baptême : remonter sur corde, percer, enfoncer, expanser, démonter les vieux points… « Le coup de main est vite pris ! »

L’anecdote (bis) : Le runout de 12 mètres

L’équipe a décidé de réduire l’engagement et l’exposition pour rendre la voie plus accessible. Il faut dire que l’équipement d’origine était… aéré.

« Parfois, les points sont loin. Très loin. Après 10 min de recherche, on trouvera le premier point de L4, 12 mètres au-dessus du relais….« 

Imaginez le « vol » potentiel !

Le Résultat : Une nouvelle classique en 7b ?

À 15h, le dernier relais était en place. Après la descente en 5 rappels dans la voie (maintenant équipée pour !) et un petit tour en moulinette dans L2 pour confirmer la cotation, la mission était accomplie.

Le résultat est une superbe voie de 5 longueurs, 180 mètres, avec un 7b max et 6c obligatoire, sur un rocher vraiment superbe.

Topo « Petite Main » (Version 2025)

Voici le topo mis à jour, que vous retrouverez aussi dans le cahier du refuge :

  • L1 (5b – 35m) : Commune avec Les Savoyards. 3 Friends moyens utiles pour éviter trop d’engagement.
  • L2 (7b – 40m) : Partir 10 m tout droit (commun Les Savoyards) puis partir à droite. On recroise Les Savoyards après 15m. Fin raide, sur petites prises. Super rocher.
  • L3 (6c – 30m) : Dans l’axe. Magnifiques fissures. (3 pitons en place).
  • L4 (7a – 30m) : Partir en ascendance à gauche sur 10 mètres (facile) puis mur raide et technique sur petites prises. Longueur continue. (1 piton en place).
  • L5 (6c – 35m) : En ascendance à droite, puis ascendance gauche pour rejoindre Les Savoyards sur les 10 derniers mètres. (4 pitons en place).

Descente : En 5 rappels dans la voie.

Mission accomplie ! Une de moins sur la liste, une bonne bière au refuge, et déjà l’occasion de se projeter dans le prochain projet.

Un immense merci à Laurent et Cheyenne pour ce travail rapide et efficace, et merci à Marielle et Quentin pour leur accueil inconditionnel au Soreiller !

vieux spit rouillé




(informations des rééquipeurs, reprises et rédigées par Ludivine Poncelet)

Ours qui fouille à l’Olan

Olan Ouest: « Ours qui fouille » passe en mode Full Inox ! Le chantier d’Arthur et Arnaud !

Salut la communauté ! Accrochez-vous, car l’info est brûlante et nous vient directement de l’Olan Ouest ! Du 3 au 4 septembre 2025, notre binôme de choc, Arthur Dauban et Arnaud Guillaume, a mis le turbo sur « Ours qui fouille », une grande classique qui méritait clairement un make-over intégral.

Le Contexte : Un Réquip Urgent

On ne va pas se mentir, la voie accusait sérieusement le coup. Le feedback des grimpeurs était unanime : les points d’assurage étaient rincés. Au menu : points rouillés dans le bas, et en haut, on retrouvait encore les fameux spits de 8 mm (on parle bien des chevilles autoforeuses, un peu datées). La sécu n’était plus au rendez-vous. Face à ce constat et aux remontées terrain, le CA d’ONOS a validé l’urgence : dégainage de la perfo, et objectif full inox pour sécuriser l’itinéraire sans le dénaturer.

Le Chantier en Chiffres : La Bête Apprivoisée

  • Durée : 2 jours intenses (3 et 4 septembre 2025) 🗓️.
  • Longueurs concernées : Remplacement des points et ajouts de L3 à R9.
  • Points remplacés/posés : 28 goujons inox flambants neufs, et 5 pitons supplémentaires/remplacés.
  • Relais (Descente) : R9 sécurisé (il n’y avait pas de point initialement), et toutes les cordelettes de rappel remplacées. 2 lunules changées, 1 créée.
  • Le Matos : Goujons et écrous Nylstop ONOS, avec les plaquettes inox du Bureau des guides du Valgaudemar (gros merci à Rémy Karle !).

L’Anecdote du Rééquipeur : Le Tracé Fantôme

Le chantier n’est pas passé sans surprises, la plus croustillante étant le topo du secteur ! Arthur et Arnaud l’ont confirmé : le tracé et le nombre de longueurs du topo ONOS Ouest sont erronés 🤯. Gros boulot de re-traçage à prévoir en interne pour la prochaine édition !

En attendant, les rééquipeurs lâchent deux infos cruciales pour vos prochaines tentatives :

  1. Prévoyez 50 mètres de corde, les 40 m c’est trop just sur certaines manips !
  2. L’ambiance est plus safe, mais le jeu est resté sérieux : les coinceurs câblés ne suffisent pas pour assurer votre progression.

Philosophie du Rééquipement : Sécu et Clarté

La ligne directrice était claire : optimiser la sécurité sans tomber dans l’excès du top-down. L’ajout d’un point au R9 et d’un goujon dans la L7 pour une variante plus directe (l’itinéraire original restant possible) montre cette volonté d’améliorer le confort des grimpeurs. L’ajout de pitons en L3 et L8 n’est pas anodin, il vise clairement à diminuer l’engagement et à mieux baliser l’itinéraire dans ces longueurs, pour éviter les erreurs. Le runout est moins anxiogène, le plaisir de grimper prend le dessus !

Un immense coup de chapeau à Arthur et Arnaud pour ce travail d’orfèvre ! Et bien sûr, merci à Émilie la gardienne et son équipe pour l’accueil de l’équipe, ainsi qu’au Bureau des guides du Valgaudemar et Rémy Karle pour le précieux matos inox.

article de Ludivine Poncelet

stage FFCAM « Héritage Ouvreur » : La Voie des Dijonnais (Tête d’Aval) fait peau neuve !

Amis grimpeurs,

Nous avons d’excellentes nouvelles en provenance de la Tête d’Aval (Oisans Est) ! La mythique « Voie des Dijonnais » a fait l’objet d’un important « rafraîchissement » en 2024. Ce rééquipement s’est déroulé sur 11 jours au total, lors des dates suivantes : 20/07, 30/09, 1/10, 3/10, 4/10, 11/10, 13/10, 15/10 et 25/10.

Ce chantier a été mené par Arnaud Guillaume dans le cadre d’un stage « Héritage Ouvreur » de la FFCAM. Il a été solidement épaulé par une belle équipe composée de Thibault De Gournay, Aloïs GAULD, Pierrick KELLER, Lionel GEHIN et Johan BATTISTINI.

Un immense merci à eux pour le travail accompli ! L’association ONOS a fourni les points (goujons inox) nécessaires à ce projet, et nous remercions aussi chaleureusement Marion, Hidde et Hugo pour leur aide précieuse lors du portage du matériel.

Présentation

La voie des Dijonnais fut ouverte en 1973 par Jean-Marc Boivin, Jean-Michel Cambon, Patrick Jeannot et Gérard Pétrignet avec une poignée de pitons. Le rapport d’origine mentionne 11 pitons (relais compris) pour les 10 longueurs originales, et 9 goujons ainsi que 14 pitons pour la partie Desmaison.

L’idée de revoir l’équipement de cette voie fut émise par JMC dans son topo ONOS livre Est édition 1995. Dans l’édition de 2011 il revenait sur ce rééquipement en émettant l’idée de ne la rééquiper que partiellement en y favorisant le placement de protections naturelles grâce à un nettoyage conséquent. Il eut du flair en écrivant en gras dans son topo que cela représenterait un vraiment gros travail !

L’anecdote du rééquipeur

Le travail n’a pas été de tout repos ! Arnaud Guillaume raconte : « C’est en cours, après un faux départ le premier week-end suite à une chute de pierres, nous y sommes retournés 2 semaines après. Sur les deux jours (début août), nous avons remplacé les goujons qui étaient déjà en place dans la partie commune avec la voie Desmaison par des goujons inox et rééquipé la première longueur originale des Dijonnais (donc L5 depuis le bas). On a fixé jusqu’au R5. Il va y avoir un gros travail de nettoyage des fissures… »

La météo d’octobre s’est avérée « assez calamiteuse », demandant une sacrée organisation pour protéger le matériel resté en paroi en plus du travail de nettoyage/rééquipement.

Le chantier en chiffres

  • Nombre de jours de rééquipement : 11
  • Nombre de longueurs rééquipées : 18 (sur les 19 que compte l’itinéraire final)
  • Points posés par l’équipe : 64 goujons et 9 pitons
  • Purge : Oui, les blocs les plus inquiétants et les passages délités ont été purgés.

Style et philosophie du rééquipement

Cette voie d’un niveau modéré (5+/6a) est restée en mode « terrain d’aventure » ou « traditionnel » malgré la présence de goujons. L’idée générale était de la rendre « praticable » par plus de cordées qu’une simple poignée de solides grimpeurs/alpinistes.

Nous avons donc :

  • Fait des relais sûrs, le plus souvent sur 2 goujons.
  • Remplacé les mauvais pitons par de bons pitons ou des goujons.
  • Remplacé les 12 goujons déjà présents par des inoxs.
  • Rendu « acceptables » certaines parties exposées en rajoutant des points (notamment dans L5, L8, L11, L12, L14).
  • Nettoyé dièdres et fissures de l’herbe et de la terre pour permettre l’utilisation des Friends et câblés.
  • Parfois modifié l’itinéraire pour favoriser des parties plus esthétiques/logiques.

Au final, nous trouvons dans la voie 63 goujons et 26 pitons pour 19 longueurs et 20 relais, soit une moyenne de 2 à 3 points par longueur.

Attention : Malgré un nettoyage conséquent, il conviendra de se méfier de quelques sections en rocher douteux. Les trois premières longueurs se situant dans une zone d’écoulement d’eau, on trouvera très certainement pierres et blocs posés de-ci de-là notamment après de fortes pluies.

Échappatoire : Pas d’échappatoire pour cette voie ! La grande diagonale du départ empêche tout retour dès le R2 (sinon rappel de 85 m ou désescalade de L2). « L’échappée » depuis le petit pilier (R11) mentionnée dans le topo nous a semblé scabreuse…

Cette voie s’adresse à des grimpeurs maitrisant la pose de Friends et coinceurs en terrain calcaire, ainsi que l’escalade en terrain non aseptisé et sachant ne pas tomber au mauvais endroit ! Quelques passages sont restés engagés…

Matériel : Prendre un jeu de cablés, un jeu de Friends du 0 au 3 en doublant du 0,4 au 0,75, une 180 cm, des 120 cm et pas mal de 60 cm.

Topo détaillé (Automne 2024)

Approche : Identique à toutes les voies de la tête d’Aval jusqu’au secteur « Racaille le rouge ». Poursuivre le chemin quelques minutes et au niveau d’un gros bloc surmonté d’un gros cairn, prendre la sente plus ou moins marquée amenant au pied de la voie. Se référer au topo ONOS livre Est.

Départ : Le départ se fait dans l’axe de la diagonale caractéristique dominée par une grande grotte. Bâton planté dans une fissure au départ, piton et goujon invisibles.

  • L1 : partir dans des rochers rouges et passer un surplomb (1 piton, crux) pour rejoindre une niche (1 goujon). Continuer droit au-dessus et au niveau d’une fissure surplombante avec arbuste, traverser à gauche sur une petite plateforme pour rejoindre un mur à strates. Après avoir clippé 1 piton, repartir à droite pour rejoindre une dépression. Remonter une arête couchée d’abord le long d’un gros bloc puis en rive droite d’un pierrier suspendu (1 goujon) pour rejoindre le R1 sur 2 goujons, 40 m, 5+.
  • L2 : droit au-dessus ou léger droite pour protéger dans une écaille et rejoindre 1 goujon visible. Continuer au-dessus à gauche pour passer un angle et arriver dans une niche. Franchir le mur déversant au-dessus puis un dièdre (1 piton) pour rejoindre le relais dans une niche sous un pierrier. R2 sur 2 goujons. 45 m 4+.
  • L3 : remonter le pierrier sur 10 m puis partir à gauche sous un mur fissuré. Poursuivre ensuite droit (1 goujon pour l’itinéraire) pour rejoindre le relais soit par un petit dièdre à gauche soit droit. R3 sur 1 piton et 1 goujon au pied d’un beau dièdre blanchâtre. 40 m, marche puis 3.
  • L4 : rejoindre ce dièdre et au niveau d’1 goujon bien visible, se rétablir à droite sur une plateforme. Remonter au-dessus un petit dièdre (1 piton au départ) puis traverser à droite sous le toit qui fait suite. Continuer ensuite droit (1 piton) pour rejoindre un arbuste (cordelette). De ce point partir à droite pour rejoindre le R4 des Dijonnais sur 2 goujons. 40 m, 6a. La voie Desmaison quant à elle part sur la gauche à partir de l’arbuste (goujon visible).
  • L5 : traverser horizontalement à droite (1 goujon de renvoi), se rétablir sur une marche (1 piton) puis partir en dalle vers la gauche (engagé) pour rejoindre la marche au-dessus (ne pas essayer depuis le piton de rejoindre directement les goujons). Un passage en dalle (2 goujons) puis une traversée technique à gauche permet de franchir une dalle (1 goujon) et d’arriver dans une zone plus facile. Rejoindre le dièdre (1 piton) et le remonter pour faire le R5a à 40 m sur 2 goujons sous un toit (inconfortable mais protégé) ou le R5b (sur 1 goujon et 1 piton) à 50 m sur une plateforme après avoir passé le surplomb par la gauche dans des fissures déversantes. 40 ou 50 m suivant le relais 6a+.
  • L6 : du R5b, remonter une zone facile (1 lunule) puis remonter le dièdre évident en faisant un crochet à gauche. Poursuivre droit (1 piton) jusqu’au R6 sur 2 goujons sous un surplomb pourri. 35 m et 5+ ou 45 m et 5+/6a suivant le relais de départ.
  • L7 : remonter toujours le dièdre (départ délité) d’abord peu raide (1 piton) puis nettement déversant en passant par des blocs coincés (1 goujon et 1 lunule). R7 sur 2 goujons. 35 m, 5+.
  • L8 : remonter une zone facile mais délitée vers la droite pour rejoindre le R8 sur 2 goujons. Il est envisageable de venir directement du R6. 10/12 m, 3c.
  • L9 : monter en oblique à droite sur des écailles encombrées de buissons pour rejoindre un petit dièdre déversant (1 piton avec cordelette). Le remonter puis légèrement à gauche un autre mini dièdre (écailles douteuses) pour rejoindre le pied d’une dalle à gauche d’un grand dièdre. On rejoint ici la L12 de la voie du Pierrot que l’on suit jusqu’au relais (3 goujons). R9 sur 2 goujons. 45 m, 5. La longueur originale des Dijonnais passe dans la dépression à gauche mais des traces d’éboulement et du rocher toxique nous ont incités à contourner cette section en empruntant une section de la voie du Pierrot.
  • L10 : traverser vers la gauche par des passages en dalle pour rejoindre le fond de la dépression que l’on remonte (1 goujon, engagé). R10 sur 2 goujons en sortie à droite. 40 m, 4+.
  • L11 : traverser un couloir pour rejoindre 1 gros bloc sanglé, poursuivre main gauche à flanc vers 1 goujon puis passer l’angle pour remonter un couloir facile encombré de pierrailles (1 autre goujon). R11 sur 2 goujons. 45 m, 3 puis 2.
  • L12 : remonter l’arête délitée au-dessus en contournant la partie basse par la gauche et poursuivre par un petit pilier entre deux fissures herbeuses (3 goujons). R12 sur 2 goujons au pied de la grande dalle surmontée d’un grand surplomb formant arche. 40 m, 5.
  • L13 : monter droit quelques mètres puis traverser à l’horizontal à gauche puis en légère ascendance pour finir presque en descente, 6 goujons, 1 piton. R13 sur 1 goujon et 1 piton dans une niche. 40 m, 5+ puis 6b. À l’origine cette longueur remontait des fissures au-dessus du R11 puis revenait dans la dalle grâce à un pendule. On notera l’ascension de cette longueur sans le pendule par la cordée Ben Chanal et Jean Burgun et aussi sans goujon !!
  • L14 : monter au-dessus puis traverser quelques mètres à gauche pour rejoindre un dièdre surplombant au départ (1 goujon et 1 piton) que l’on remonte jusqu’à un autre passage raide (1 piton). Poursuivre jusqu’au R14 sur 2 goujons dans l’axe du dièdre. 45 m, 6a.
  • L15 : monter au-dessus (1 piton) puis traverser à gauche au niveau d’1 goujon pour rejoindre un petit dièdre que l’on remonte. À son sommet, traverser à nouveau à gauche pour rejoindre le dièdre original que l’on remonte (2 pitons et 1 goujon). R15 sur 2 goujons sur une marche, sous un surplomb. 40 m, 6a.
  • L16 : partir à gauche par un passage délicat, poursuivre légèrement à gauche en passant près d’un gros bloc et ainsi rejoindre la ligne de la Desmaison (1 piton). Continuer dans une fissure/écaille raide d’où l’on s’échappe à droite pour rejoindre une dépression que l’on remonte jusqu’au pied d’un dièdre caractéristique. R16 sur 1 piton et 1 goujon. 30 m, 5+.
  • L17 : rejoindre le surplomb et le franchir (1 piton et 1 goujon). Poursuivre dans le dièdre/cheminée et en sortir à droite à la fin (1 piton). On débouche sur des terrasses, faire le R17 sur 2 goujons dans le mur à droite du dièdre suivant. 40 m, 5/5+.
  • L18 : remonter le dièdre/couloir à gauche du relais par son fond (rocher moyen). Dans le haut, sortir de l’axe principal du dièdre en poursuivant dans un couloir herbeux qui s’incurve vers la droite. R18 sur 1 piton et 1 goujon dans une niche au pied d’un surplomb. 50 m, 4.
  • L19 : franchir ce surplomb et poursuivre vers la droite (1 goujon, mauvais rocher) pour arriver au pied d’une petite tour. La remonter (1 piton doublé d’une lunule) puis à son sommet, éviter un gros bloc posé pour remonter une fissure délicate (1 piton, rocher moyen). Un dernier crochet à gauche pour éviter une partie délitée amène sur une large vire marquant la fin de la voie. R19 sur des gros blocs. 30 m, 5/5+.

Descente : Remonter derrière la deuxième petite tour pour faire un rappel de 15 m (cordelettes visibles depuis la sortie de la voie) menant sur la vire à hauteur de la sortie de la voie. Une fois sur cette vire, 1 goujon avec mousqueton permet de faire un rappel de 20 m évitant ainsi une zone raide, instable et très exposée (éboulement récent). Cette partie peut s’éviter en contournant le gros ressaut au-dessus ; mur de 40 m en 3 à la montée jusqu’à un collet puis désescalade en 2, (voir topo). Des vires plus larges mais raides d’abord à l’horizontal, permettent de rejoindre une rampe rocheuse ascendante à gauche menant à proximité du col séparant les têtes d’Aval et d’Amont. On peut soit rejoindre ce col puis le chemin de descente (70/80 m de dénivelé à remonter dans du terrain raide) soit descendre un petit couloir pour rejoindre une petite cuvette évidente. Marcher ensuite assez longuement à flanc (pierres instables) pour rejoindre le sentier vers 2550 m.

Topo par Arnaud Guillaume, Automne 2024

Ambiance dans la voie

« Le Poing du Paria » au Vallon de la Moulette

Rééquipement durant les étés 2024 et 2025 par Thomas Bailet, Harold Bruce, Guillaume Drouard et Adrien Nayrat

Les amateurs de grandes voies historiques et dures seront contents d’apprendre que la voie Le Poing Du Paria a été rééquipée.

Contexte

La voie a été équipée en 1989 Par Philippe Pellet et JMC sur spit de 8mm.
Bien qu’étant encore en bon état, il était temps de rééquiper la voie sur des goujons de 10mm.
On remercie JMC et Philippe Pellet pour avoir ouvert cette ligne. Ainsi que les rééquipeurs : la marche est longue et le matériel lourd !
On remercie toujours l’éducation nationale pour ses loisirs infinis, ses métiers… ah non, ça, c’était JMC.

Quelques chiffres

  • Nombre de jours de rééquipement : 5
  • Nombre de points posés : 94
  • Nombre de longueurs rééquipées : 10

Récit

Eté 2024

Le rééquipement a commencé en 2024 avec Thomas Baillet et Adrien Nayrat.

En 2024, ONOS a communiqué sur les projets de rééquipements. Thomas et Adrien ont répondu à cet appel et c’est ainsi qu’ONOS les met en relation pour le rééquipement du Poing du Paria au Vallon de la Moulette.

Ca tombe bien, Adrien avait déjà grimpé dans le coin et avait fait la voie Ayla, du même ouvreur : Philippe Pellet

On ne trouve que très peu d’information sur le Poing du Paria, juste la description dans le topo Cambon qui avait participé à l’ouverture avec une superbe photo de la L3 lors de l’ouverture et un commentaire de la plume de JMC sur son prétendu niveau modeste. Elle a été ouverte en 1989 et faisait partie des premières voies ED+ du Briançonnais.

C’est avec cette description et un récit d’une ascension sur un site Italien (merci google traduction) qu’on se lance dans le rééquipement. Cette voie est intimidante, par son niveau, l’approche qui est longue et l’équipement inconnu. Ainsi qu’une sorte de mystère vu le peu d’information disponible. On mesure ainsi ce que c’est de se lancer dans une voie avec juste le topo, comme on faisait avant internet. 

Lors du premier rééquipement, nous avions pu gravir et rééquiper les 4 premières longueurs. La première annonce la couleur et on reconnaît le même style que Ayla. Bonne surprise, l’équipement est très sain. Adrien ne s’est pas privé de le tester dans le 6c et le 7A+ ! Cette dernière est impressionnante : par son style, la qualité du rocher, les mouvements et l’équipement. C’est du sérieux !

La longueur clé, 7A+ d'époque
La longueur clé, 7A+ d’époque

Ainsi, on a « staté » les 3 premières longueurs avec les 100m de corde statique. Découverte des « fractio », perçage des premiers points et on retire les anciens spit de 8mm. Une petite surprise en découvrant que c’est une vis de 1cm qui assurait les chutes !

Le rééquipement va prendre tout son sens. Par chance, ONOS met à disposition une charte de rééquipement qui comprend ce paragraphe :

Cette charte propose quelques consignes pour le rééquipement des voies approuvées par le comité de pilotage dans le double objectif de :
Respecter le cheminement et l’engagement des itinéraires ou la volonté de modification des ouvreurs,
tout en favorisant le parcours des voies dans de bonnes conditions de sécurité.

Charte de rééquipement

A l’image des peintres qui restaurent des tableaux. Comment retoucher un tableau sans changer l’œuvre et respecter son auteur ?

Ainsi, il faut veiller à :

  • Faire un équipement assurant la sécurité : un point de renvoi pas trop loin du relais, éviter les passages exposés
  • S’assurer qu’on ne rend pas un clippage ou un pas plus difficile. C’est pour ça qu’il est important que celui qui va placer les points grimpe la longueur et garde en mémoire le cheminement, le placement pour clipper.
  • Conserver l’engagement et l’esprit de la voie

Les points historiques étaient très bien placés, il était même difficile de devoir repercer à un endroit différent du point originel. Il aurait été facile de rajouter des points par-ci, par là. Les répétiteurs ne se seraient rendu compte probablement de rien. Mais grimper la voie avec l’équipement original est presque un privilège. On mesure à quel point la tâche était difficile et que le jeune JMC n’était pas si modeste qu’il ne voulait nous le faire croire ! Il y a vraiment des passages où on s’est demandé comment ils avaient pu placer tel point : « c’est tout lisse, rien pour mettre un crochet ! » Le mystère reste entier.

La voie Ayla ayant été rééquipée par son auteur (Philippe Pellet) en 2009, sans modification, en conservant son caractère initial. On a choisi de faire pareil.
Ainsi, les passages engagés le sont restés. Les rares points qui ont été rajoutés étaient pour éviter l’exposition : points de renvoi, passage dans du rocher délité…

Non sans mal, on a pu rééquiper les 4 premières longueurs en 2024.

Eté 2025

En 2025, une nouvelle équipe a été formée avec Harold Bruce, Guillaume Drouard et Adrien. Harold et Guillaume avaient participé à des rééquipements. Guillaume sera aussi notre M. Topo puisqu’il contribue largement à la rédaction des topos Cambon. Ainsi, il a une bonne connaissance du terrain.

On rassemble le matériel pour faire la suite : 90 goujons et plaquettes, plaquettes avec anneaux soudés pour les relais, écrous nilstop. Tout en inox pour la postérité.

Ferraille à porter, tout inox
Ferraille à porter, tout inox

Postérité, c’est aussi le mot qui vient en tête quand on perce un point. Il faut vraiment réaliser que le point qu’on place, sera là pour plusieurs décennies. Un seul point mal placé et beaucoup de grimpeurs s’en souviendront et vos oreilles siffleront.

Rebelote, approche par le col de Granon et ses deux grosses heures d’approche avec des sacs chargés de ferrailles, perfo, marteaux, batteries (il va en falloir, le caillou est dur). Harold grimpe les premières longueurs, il sera notre leader et confirme le rééquipement des premières longueurs.

L’intérêt de démarrer par le bas est que ça nous permettait de prendre la température de la voie : connaître le style, comment elle avait été ouverte, quel était l’engagement. Ca a été primordial pour la suite, pour décider de rajouter un point ou non.

Nous reprenons l’ascension à R4, là où nous nous étions arrêtés l’an dernier. Harold s’élance dans la longueur suivante et… c’est l’averse. Elle était annoncée, mais nous avions été joueurs. Le projet était calé, nous étions prêts : l’envie était trop forte pour renoncer.

Décidément, le Poing du Paria avait décidé de ne pas se laisser faire. Sur le coup, c’était plutôt le But des Parias ! Ni le perfo, ni les batteries n’étaient en inox et ne pratiquant pas l’aqua-climbing, on avait prévu le coup : On a laissé tout le matériel dans la paroi dans un sac étanche. On reviendra !

Le But des Parias

Le lendemain, plus léger, mais pas trop, on décide d’accéder par là-haut. La connaissance du terrain par Guillaume a été primordiale. On crapahute, imagine ce que c’était quand les « anciens » sont arrivés par le bas lors des premières ascensions. On a retrouvé un ancien piton vraiment d’époque. Guillaume identifie le gendarme caractéristique, on finit par trouver le relai non sans mal et c’est parti pour les rappels.

On arrive au 7b+/A0, un qui perce, l’autre qui place le point et récupère l’ancien. 

Harold grimpe les longueurs suivantes, nous suivront tant bien que mal avec perfo, batteries pour l’un et nouveaux / anciens points pour l’autre. « Non mais là, 6b+ cette longueur ? Guillaume, il faudra mettre 6b+ / 7c obligatoire ! ». On termine L8 à l’obscurité, rappels dans la nuit : ils sont beaux ces relais tout neufs, c’est bien, on va pouvoir savoir s’ils tiennent et s’ils sont bien placés !. 22H30, on arrive au sol. Et c’est parti pour la marche retour. Au parking à 1H !

Bilan, 4 longueurs rééquipées, 40 goujons posés, 3 anneaux soudés. Autant de ferraille descendue. Il faudra revenir pour les deux dernières longueurs.

Enfin, Harold et Adrien ont pu terminer l’équipement le 8 Août. Accès par le haut plus facile, les deux longueurs n’ont été qu’une formalité. 

Ambiance chill au Vallon de la Moulette !

C’est ainsi que s’est achevé le rééquipement du Poing du Paria. Beaucoup de marche, de sueur, des batteries vidées (pas que celles des perfo!) et des goujons posés !

Harold en haut, Adrien en second, un planeur dans le ciel.
Harold en haut, Adrien en second, un planeur dans le ciel.
Spits agés de 36 ans, merci à eux
Spits agés de 36 ans, merci à eux

Topo

Avis aux répétiteurs, l’engagement initial a été conservé, l’escalade est exigeante et les cotations d’époque ne ressemblent en rien aux cotations modernes.

Le tracé est resté conforme au topo.

Pour les rappels :

  • rp1 : Descente depuis R10 vers la gauche vers R9
  • rp2 : Vers la droite sur un relais isolé
  • rp3 : Vers la gauche sur R6
  • rp4 : Dans l’axe vers R5
  • rp5 : Ne pas s’arrêter au relais de R4 et aller à R3
  • rp6 : De R3 à R2
  • rp7 : R2 jusqu’au sol

Have Fun !

Ce rééquipement a été possible grâce à ONOS qui est financé en partie par la vente des topos et les adhésions/dons.

Vol et volupté aux Tenailles de Montbrison

Un rééquipement à plusieurs mains et en trois temps par Rémi Monari, Charlotte Honiat, Baptiste Baudry, Marianne Normand, Nikky Mansuy et Florent Maurin 22 juin au 15 octobre 2024.

Une première journée de repérage avec changement de quelques goujons, une seconde en plus grand effectif pour terminer, et une dernière pour finaliser proprement le travail avec une disqueuse pour supprimer une chaîne.

Au final une grande partie de l’équipement en place a pu être laissé, il était en bon état (pour le bas rééquipement vraisemblablement en 1989, et dans les années 2000-2010 pour le haut). Seuls les spits de 8mm qui dataient de l’ouverture et qui restaient ont été remplacés par des goujons et plaquettes inox. 

En coordination avec ONOS , il a été décidé de rééquiper totalement la fissure Rudolf (commune à plusieurs grandes voies toutes équipée) pour que ce soit en cohérence avec le reste des longueurs. En parallèle nous avons ajouté quelques rares goujons (point de renvois notamment), et nous en avons profité pour faire des petits travaux dans les voies voisines qui avaient été signalé à ONOS.

Tout l’équipement dans la voie est donc en bon état ou neuf, et la sortie par la fissure Rudolf risque de plaire (elle était auparavant souvent contournée par l’Eperon Renaud).

Premier temps :

Une première journée de repérage, pour se rendre compte du travail à réaliser et en profiter pour poser déjà quelques points. Au final ce seront les 6 premières longueurs qui sont rééquipées. En effet les goujons de 10mm du rééquipement de 1989 (vraisemblablement ?) sont en bon état. Seuls quelques spits de 8mm avaient été laissés (2-3 par longueurs, souvent à l’approche du relai, et 1 au relai). Demi-tour prématuré à la première pointe (L7) à cause de l’orage. Mais cela a permis d’avoir une meilleure idée du travail restant..

Second temps :

Nous sommes quatre pour la seconde journée, dans l’idée de terminer le rééquipement. La surprise viendra de la deuxième partie de la voie, après le rappel à la Brèche (L8-L12) : toutes les longueurs – hormis la fissure Rudolf – avaient été quasiment entièrement rééquipées (vraisemblablement en 2010 ou au début des années 2000, en même temps que ‘’Péril en la demeure’’ ou que ‘’infinie patience’’ ? en tout cas c’est le même matériel utilisé, goujons de 10mm et plaquettes fixe). Il y a donc moins de travail qu’imaginé et la journée sera moins longue que prévue. Il faudra malheureusement revenir pour terminer car sans disqueuse et sans chaîne à dépitonner il est impossible de terminer ‘’proprement’’, même si la voie est en l’état déjà rééquipée.

Troisième temps :

Une troisième journée s’organise donc, et sera l’occasion de profiter de toutes les longueurs désormais rééquipées, mais surtout de grimper moins chargés 😉

Et au final :

12 longueurs rééquipées dans Vol et Volupté dont la fissure Rudolf, et un petit tour dans les voisines Infinie Patience et l’Eperon Renaud avec du nettoyage et le remplacement de certains point et la sécurisation de quelques passages, la consolidation d’un relai.

Quelques détails des longueurs rééquipées dans la page du site:

Rééquipement de la voie Davin à l’Aiguillette du Lauzet

Chers amis grimpeurs et soutiens de l’association ONOS,

Nous avons le plaisir de vous annoncer le récent rééquipement de la « voie Davin » à l’Aiguillette du Lauzet, dans le secteur de l’Oisans Est. Ces travaux ont été menés par Ludovic Imberdis les 4 et 5 août 2025.

Contexte et Objectifs du Rééquipement

Le rééquipement de cette voie était devenu nécessaire. En effet, un débat existait au sein de la communauté, notamment sur Camptocamp, concernant la réalité de la cotation équipement (P1) et le niveau d’exposition de l’itinéraire. Cette interrogation était également présente dans le topo ONOS, qui indiquait une cotation **.

L’objectif était donc de clarifier l’engagement tout en respectant le caractère historique de la voie, conformément à la charte de l’association.

Les Travaux en Chiffres

Le chantier a été réalisé en 2 jours par Ludovic Imberdis.

Voici les chiffres clés de cette intervention :

  • Nombre de points posés : 30.
  • Nombre de relais posés : 0. (Note : les relais existants ont été renforcés ).
  • Longueurs rééquipées : Toutes les longueurs ont été partiellement rééquipées, à l’exception de la dernière. Il s’agit d’un itinéraire de type B, ce qui signifie que l’ensemble des points n’a pas été changé.
  • Purge : Une purge a été effectuée, mais elle est restée très limitée en raison de la période et de la forte fréquentation du secteur.

Philosophie du Rééquipement

Le rééquipement de la voie Davin a été une affaire de « bonne intelligence ». Ludovic Imberdis explique :

« Dans les discussions avec Yves du CA on avait décidé de rester sur du semi-TA mais sur le terrain cela n’avait pas vraiment de sens (équipement trop éloigné du P1, mais pas assez pour du P2 pur et en plus terrain comme souvent, soit pourri soit compact). »

De plus, l’ensemble de la voie s’est révélé relativement patiné. La décision a donc été prise de « <<< protéger >>> les grimpeurs tout en gardant l’engagement d’un itinéraire historique et montagne ».

Concrètement, cela s’est traduit par :

  • La protection de l’approche.
  • La protection et le renforcement des relais.
  • Le rapprochement de certains points là où c’était nécessaire.
  • L’équipement léger de l’accès depuis la traversée du « relais de parcours santé ».

Topo Détaillé après Travaux

Voici le descriptif des 8 longueurs de la voie:

  • L1 (IV+25 m 4g) : Cheminée raide. Relais sur 2g reliés.
  • L2 (IV+15 m 3g) : Cheminée, puis vire à droite pour trouver le relai. Ne pas suivre le piton dans l’axe (variante plus difficile et exposée). Relais sur 2g reliés.
  • L3 (IV 30 m 5g) : Mur à droite, puis couloir herbeux facile vers la gauche. Relai sur 2g reliés.
  • L4 (IV 20 m 1p 3g) : Petit mur dalleux pour rejoindre une niche à droite. Relais sur 2g reliés.
  • L5 (IV+25 m 5g) : Cheminée raide, puis plus facile. Prendre à droite à l’embranchement, relais au fond de la niche, à droite sur 2g.
  • L6 (IV+15 m 2g) : Traversée à droite, puis mur raide.
  • L7 (V- 25 m 8g) : Cheminée très raide, patinée au départ, relais légèrement sur la droite sur 2g reliés.
  • L8 (IV 35 m 6g) : Tirer à gauche vers la vire Davin, puis prendre la cheminée la plus à gauche, relais à gauche sur un replat en sortie (2g non reliés).

La petite anecdote du rééquipeur

Ludovic partage une anecdote qui rappelle l’importance d’un bon topo : « J’ai trouvé l’accès paumatoire avec le descriptif de camptocamp. Ayant oublié ma belle photocopie du topo ONOS à la voiture, et après avoir erré dans la face un moment, j’ai passé un paquet de coup de fil pour trouver un alpiniste ou un grimpeur qui soit chez lui en cette saison !!!! Tache difficile, mais Ovidiu qui préfère la glace et le mixte traînait heureusement chez lui ! »

Pour un aperçu visuel des travaux, n’hésitez pas à consulter la vidéo sur Instagram : https://www.instagram.com/p/DM_NHMytleo/

Ludovic Imberdis

Bonne grimpe à tous dans cette voie désormais sécurisée !

Quelques détails dans la page du site:

Rééquipement de Coup de Grâce aux Tourelles de l’Homme

Facile d’accès et assez courte puisqu’elle ne fait que trois longueurs. Cette petite grande voie nécessitait une petite visite pour en actualiser l’équipement. C’est maintenant chose faite !

Par Aurelia de Mistura, Yves Rogez et Alain Bengaouer, le 10 mai 2025.

Un rééquipement sans histoire !

Super journée, efficace et plaisante. La météo était au rendez-vous, contrairement aux randonneurs et grimpeurs qui n’étaient visiblement pas de sortie. Nous n’avons croisé personne, si ce n’est quelques chamois qui nous observaient curieusement de loin.   Après avoir bien cherché, nous en sommes venus à la conclusion suivante : RAS, la journée s’est vraiment déroulée comme prévue, sans encombre ou évènement notable. Idéal finalement ! (surtout pour une remise en jambe dans le rééquipement pour Aurelia) 

Les trois longueurs de la voie ont été rééquipées par le bas.

L1 : Nous n’avons pas eu besoin de toucher aux premiers points de L1 car ils avaient déjà été changés. 4 points remplacés + 1 point du R1.

L2 : Tous les points ont été changés + un ajouté 

L3 : 5 points remplacés + 1 ajouté + R3 changé entièrement. 

Le tracé est resté identique, le rééquipement est finalisé. 

Démonstration de pose d’un goujon en 3 temps :

1er temps : Forer
2nd temps : Enfoncer
3ème temps : Expanser

Quelques détails dans la page du site:

Rééquipement de La Dalle à Jojo aux Rochers du Peyron

Rééquiper La Dalle à Jojo, on devait le faire au printemps 2020 avec Jean-Michel. C’est quatre ans plus tard qu’on l’aura fait. Pas moins de cinq séances d’équipement, et 9 bénévoles d’ONOS et de la FFCAM auront été nécessaires pour donner une seconde jeunesse à cette belle voie de 11 longueurs et d’une approche très courte.

Par Alain Bengaouer, Gaël Berrier, Alberto Calle, Christian Chillet, Marion Oueillé, Serge Ravel, Bertrand Salingue, Pierre Salle ,Yves Rogez en 5 séances du 5 avril au 21 septembre 2024.

Vendredi 5 avril 2024 : Reconnaissance de la voie par Bertrand, Yves et Alain

Parcourue il y a plus de 10 ans, on avait bien quelques souvenirs, les premières longueurs très végétales, et de belles longueurs finales en dalle, mais il fallait faire un constat précis de l’état de la voie. Il avait bien plu la veille. Alain part dans les premières longueurs, et pendant qu’il cherche son chemin dans L2, quelques conseils des camarades au relais « T’as qu’à passer dans le noir à gauche, ha, ha, ha, ha!!!” C’était une blague, le noir était une grande zone détrempée. Mais 5 minutes plus tard “Ah merde oui c’est par là” Bon finalement ça passe. Au bilan : quelques chutes de pierres impressionnantes « Ils sont pas cons les oiseaux, ils nichent pas dans les déversoirs à cailloux, donc on sera pas embêtés dans la voie« , les longueurs du bas nécessiteront un bon désherbage, celles du haut sont très sympas, beaucoup de points sont bien rouillés. On décide de remplacer tous les points. Une grosse purge sera nécessaire dans le bas de la ligne de rappel.

Dimanche 7 avril  : 1ère séance par Bertrand, Pierre, Yves et Alain

La longueur d’accès L0 traverse dans les schistes instables et n’est pas très rassurante, on décide d’y ajouter 3 points. Puis Yves et Alain, qui visiblement préfèrent le jardinage à la grimpe, passent le reste de la journée à purger et nettoyer L1, « 3m² de terrasse à L1, mais vu le boulot, ce sera à un prix parisien« . Pendant ce temps, Bertrand et Pierre rééquipent L3 et L4.

Samedi 13 avril : 2ème séance par Marion, Alberto et Yves

Encore une bonne journée bien remplie pour s’occuper du nettoyage de L2 et L5 . Chacun à mis la main à la pâte sur tous les aspects du rééquipement : perçage, goujonnage, disquage et jardinage. Arrivés au bas des rappels juste à la nuit tombée, le timing était bon…mais une crevaison en bas de la route de Villard Notre-Dame a prolongé encore un peu la journée. Heureusement, pas mal de chance sur le dépannage rapide à Bourg-d’Oisans et les pneus en stock!

Joli mur fleuri dans L4
Alberto perce

Jeudi 4 juillet : 3ème séance par Gaël, Serge et Alain

Petite journée, pour cause de problèmes techniques. D’abord une petite erreur sur la charge des batteries « même des batteries toutes neuves, il faut les charger ! », à notre décharge c’était un nouveau modèle. Deuxième problème, les écrous Nylstop blancs sont quasi impossibles à serrer sur des goujons courts, malgré le fait d’expanser systématiquement au préalable avec un écrou normal. Au bilan, on a rééquipé L6 et commencé L7. La montée au sommet du Peyron se fait assez bien en corde tendue (finalement, on mettra quelques points pour la sécuriser). La descente à pied, est agréable aussi; environ 1 heure depuis le sommet du Peyron.

Dans les belles coulées rouge du haut de la voie

Dimanche 14 juillet : 4ème séance, par Christian, Serge et Alain

Séance bien efficace, pour compenser ! Terminé L7, et rééquipé L8, L9, L10, L11. Sortis par l’arête en posant le dernier point que l’on avait.

Travail à la chaîne, l’un perce et plante, l’autre disque et visse !

Samedi 21 septembre : 5ème et dernière séance, par Bertrand, Yves et Alain

Il ne restait plus que les rappels à changer. On est montés par le chemin du Grand Renaud. Quelques points posés en descendant l’arête sommitale. Puis, on a changé tous les rappels.

Sur la crête sommitale
Encore un rappel

Restait juste « un peu » de purge. De gros blocs menaçaient au dessus du dernier rappel, le dernier rappel à poser et démonter l’ancien, ce dont Yves s’est acquitté sans difficultés : Voir la vidéo !!!

Changement du dernier relais de rappel et c’est terminé !

(par ici pour la vidéo)

Quelques détails dans la page du site:

Maison Blanche fait peau neuve et Gris-gris entièrement rééquipée

Un sympathique camp de rééquipement au camping de Villard d’Arêne avec Alain Bengaouer, Jean-Pierre Chanteau, Christian Chillet, Guillaume Drouard, Caryn Dupont, Vincent Moulin, Jean-Marie Perrier, Serge Ravel, Yves Rogez, Etienne Urbain en 4 jours du 18 au 21 août 2024.

Dimanche 18 août 2024, 7h du matin :

Il pleut des cordes en région grenobloise. Les dix équipeurs d’ONOS renonceraient ils à leurs projets ? Certainement pas ! On a promis un barbeuc et des bières quand même ! Il ne nous échappe pas que le site prévu est situé de l’autre côté de la barrière climatique constituée par le col du Lautaret : s’il pleut ici, c’est qu’il fait beau de l’autre côté, comme d’habitude dans les Hautes-Alpes ! Bon, et puis la météo annonce du grand beau pour les 3 jours suivant, c’set vrai que ça aide !

A 9h30, au lieu dit « Maison blanche », il faut se rendre à l’évidence : il fait un temps de cochon, et les météorologues ont finalement décidé qu’il pleuvrait dès 11h. Les barrières climatiques, c’est plus ce que c’était (de mon temps… bref). Histoire de ne pas être venu pour rien, il est toutefois décidé d’aller voir de quoi il retourne, et de tracer un chemin d’accès aux voies. Le matériel d’escalade reste donc dans les coffres, et tout le monde se dirige, « à vue » dans les prés à mouton, vers la falaise. 38 cairns plus tard, nous voilà sous l’infâme – mais court – pierrier situé sous les voies. Le groupe au complet s’atèle, sous les conseils avisés et pleins d’expérience de Christian, à la création d’une sente d’accès (les semelles vibram hurlent au scandale). S’ensuit une longue séance de repérage des itinéraires : vu du bas tout semble très bien équipé, et les plaquettes brilleraient au soleil s’il y en avait (du soleil – parce que des plaquettes, il y en a pléthore). Dans un excès d’optimisme que les aléas météos n’ont pas altéré, on évoque la possibilité de 3 jours de grimpe au soleil…

La méthode
On est pas trop d’une dizaine pour en venir à bout!
Des cairns pour traverser les prairies
Une belle trace de ski-cailloux!

Lundi 19 :

Deux équipes partent en direction de « Maison blanche », une troisième à l’Aiguillette du Lauzet. Alain, Caryn et Jean-Marie se chargent de la voie Péguy, Etienne et Yves dans « Bicorne et cornes de biques », tandis que Serge, Christian, Guillaume et Vincent partent pour la « Gris-Gris ».
Ces deux dernières sont des voies ouvertes par Bruno Soleymieux. Elles comportent des ancrages un peu particuliers, qui constituaient des expérimentations pour les dégaines spéciales « Kong express », qui n’ont pas vraiment eu de succès. Constitués simplement d’un goujon et d’un écrou nylstop avec une entretoise (sans plaquette donc), cela rendait certains passages exposés; bien qu’il soit possible de plus ou moins cravater un câblé dessus.

Au final, Bicorne est une très belle voie, 6a+ max. (6b avec la première longueur) et 5c obligatoire, de la dalle, de la continuité et de la lecture… sur rocher magnifique, une réussite ! Les points « Soleymieux » ont été remplacés et des points de renvoi on été rajoutés.

Pour la voie Péguy, les cotations sont à revoir : les passages en 4+ sont expos et bien durs ! Quelques points ajoutés ou déplacés pour permettre un parcours serein. Mais attention, ça grimpe bien quand même ! La voie ne termine pas au sommet comme indiqué dans le topo, mais traverse finalement sur la gauche pour rejoindre le rappel de « Corne de Bique ».

Finalement il aura bien fallu la journée pour venir à bout de ces deux voies, contrairement au jugement très optimiste de la veille. La descente en rappel nous apprend qu’il y a des vieux relais pourris un peu partout, et qu’il va falloir faire un peu de ménage dans la face…

Dans la voie Péguy
Et dans Bicorne

Pendant ce temps-là, du côté de l’Aiguillette, les deux cordées démarrent depuis R6 en ayant court-circuité le bas de la voie par la via ferrata. Donc à partir de L7 l’aventure commence : entre longueurs d’A0 sur tiges Soleymieux et passages d’escalade engagée en bon 6a… 10 longueurs rééquipées dans la journée, avec une mention pour les L8, L9, L10 et L11. Ici aussi, les points Soleymieux ont été remplacés par des plaquettes, les passages expo sécurisés et des points ajoutés pour les relais aux transitions de vires.

Christian dans la L7
Vincent, mieux qu’au boulot !

Mardi 20 :

L’équipe de l’Aiguillette repars le lendemain, mais à trois cette fois, Christian s’étant blessé à la main au départ de la voie. Ils s’attaquent à la partie basse cette fois : 2 jolies longueurs dans le socle en quartzite puis une escalade un peu décousue sur les 4 longueurs qui suivent; les longueurs se révélant soit très faciles, soit très dures… La même philosophie de rééquipement est adoptée, et ils en profitent pour refaire le relais de la voie Vanessa, en passant.

Guillaume s’envole

Alain, Etienne et Yves, quant à eux grimperont tranquillement dans « T’as compris ». Encore une jolie voie, avec notamment un très beau 5c dans le haut, toujours dans ce beau rocher gris très adhérent. La voie est très bien équipée et agréable à parcourir.

Rappels : ancien et nouveau
Un rééquipeur heureux !

Pour la descente, Alain et Yves s’occupent de l’équipement d’une ligne de 3 rappels, logique et efficace. La descente ne comprend pas 4 (comme indiqué sur le topo Cambon) mais 3 relais de rappels au milieu de la face principale. Les 3 relais ont été remplacés par des relais chaînés. Il n’y a pas de relais en haut de chasseur d’écaille, comme indiqué sur le topo, cela part du dernier relais de « Bicorne ». Le dernier relais (RD3) est décalé à main droite et fait 48m (!).
De son côté, Etienne effectue le repérage hardi d’une descente pédestre praticable pour les randonneurs-alpinistes avertis (ONOS se décharge de toute responsabilité dans ce qui pourrait survenir de fâcheux sur cet itinéraire : chute de pierre, de matériel, de compagnon de cordée…). Cela passe avec quelques sections exposées.

Histoire de se récompenser et de se donner l’envie d’y retourner, nous profitons des barbeucs loués par le camping. C’était promis !

Mercredi 21 :

Après quelques tergiversations logistiques et organisationnelles, les Aiguillettistes du Lauzet acceptent de venir nous prêter main forte à Maison Blanche. Les deux voies de gauche « Les Temps Modernes » et « Le Miroir » annoncent des difficultés plus importantes que dans la face principale… Ça nous a bien sauvé !

Concernant « Temps modernes », c’est Vincent qui s’y colle en tête. L1 annonce 4c, mais après le premier ressaut (qui démarre par un bon pas qui mériterait son 5a), les points disparaissent mystérieusement et R1 est invisible. De toute évidence, un gros bout de la première longueur se trouve quelque part dans le pierrier en contrebas… Un relais est donc créé sur une bonne vire vers la droite, et Vincent trace une ligne qui repart vers une plaquette visible 15m au dessus et à gauche, afin de rejoindre R2 par une belle longueur qui oscille probablement entre le 6a+ et le 6b. La troisième longueur est une pure merveille : traversée à droite photogénique puis droit au dessus, ça doit taper dans le 6c mais c’est équipé pour pouvoir passer en tirant aux clous. La quatrième longueur, plus quelconque, traverse horizontalement à gauche avant de repartir droit au dessus (court, probablement 5c+ ou 6a). Descente équipée pour deux rappels de 43 et 48m (de R4 à R2 et de R2 au sol).

Du côté du « Miroir », il porte bien son nom, il faudra finement poser les pieds. L’exposition initiale a été réduite et les points « Soleymieux » remplacés. La partie en A0 passe en libre dans le 6c+ à priori. De très belles longueurs dans du rocher encore tout neuf! La descente en rappels est possible jusqu’à R3, ensuite L4 et L5 sont faciles mais couchées et buissonneuses et ramènent à la ligne de rappels de la face principale.

Quelques belles journées d’escalade, de bricolage et de rigolade. En espérant que vous serez nombreux à vous faire plaisir sur ce site. N’oubliez pas de bien taper vos pieds dans le chemin du pierrier, pour qu’il ne s’efface pas trop vite !

Les Temps Modernes
Final du Miroir pour rejoindre la face principale

Bilan des courses: 5 voies, une ligne de rappels et un chemin d’accès !

Un remerciement particulier au camping de Villard d’Arêne, très sympa et accommodant, ainsi qu’à nos voisins de camp, qui avaient prévu un peu trop de marge dans la préparation d’un délicieux dahl de lentilles pour 30 personnes : tant mieux pour nous!

Nous remercions également Bruno Soleymieux, Vincent Péguy et la Mairie de Monêtier-les-Bains pour leur accord pour ces rééquipements, ainsi qu’Olivier Giroud et Philippe Giraud pour les conseils locaux.

Quelques détails des longueurs rééquipées dans la page du site:

Rééquipement du «Pavé dans la mare»

Par Gaëtan Raymond, Laurent Thevenot, Melvin Bou, Max (Charles Henri Bruyant), Adrien Valrez, Boris Pivaudran et Pauline Muller en 1 jour (!) le 24 août 2024.

Résumé

Cette voie d’altitude de 1998 était engagée (voire expo) et équipée dans les longueurs sur spits de 8mm avec plaquettes alu.

Les points qui ont été installés sont de la marque Lappas, goujons de 10mm double expansion, 70mm de long en Titane ainsi que la plaquette/rondelle/écrou.

Les goujons de 8mm ont été remplacés à l’identique pour 90%, et les autres légèrement déplacés pour être visibles afin de permettre au grimpeur de visualiser l’itinéraire d’un seul coup d’œil (certains étaient invisibles jusqu’au dernier moment si par chance on tombait dessus).

Certains goujons de 10mm ont été remplacés selon la même logique de lecture d’itinéraire.

Les relais comportaient systématiquement deux goujons de 10mm, un point par relais a été remplacé, les cordelettes ont toutes été retirées.

Au départ de certains relais jugé difficile et/ou expo, un point de renvoi a été rajouté pour éviter une très mauvaise chute sur le relais/vire/dalle.

Quelques points (5 ou 6 pour toute la voie) ont été rajoutés dans les longueurs dans la même logique.

L’itinéraire reste identique.

Le travail restant serait de réaliser une ligne de rappel évidente et plus efficace que les 13 rappels (peu commodes pour la moitié).

Remerciements : La gardienne du refuge du Pavé, son aide et son compagnon. Lappas climbing bolts pour les spits en titane et Melvin, Max, Adrien et Boris pour leur grande aide au portage dans la voie.

Récit

La voie du Pavé dans la mare fait 350m de haut avec au plus dur : 3/4 longueurs en 6c, 3 longueurs en 7a, une en 7b et le reste en 6a. Il fallait donc une équipe solide pour le rééquipement de cette voie datant de 1998. Philippe Turin (l’équipeur avec Raphael Borgis) nous avait donné son accord. Ils avaient mis 2 x 2 jours, notamment la première partie en hiver. Utilisant du matos de récup très hétéroclite et équipé du bas, beaucoup de retours faisaient mention de spits cachés et loin, rendant la progression dangereuse et désagréable.

Gaëtan a donc regroupé une équipe pour faire 2 cordées de 3 personnes pour réaliser le rééquipement à la journée. Tout le matériel a été acheminé au pied de la voie (3400m) la veille dans les gros sacs bien lourds, heureusement que les goujons sont en titane, faisant passer le poids des 200 points de 22kg pour de l’inox habituellement à 14kg !
Le samedi 24 aout 2024, à 5h départ du refuge (2900m). La première cordée menée par Laurent Thévenot file devant dans Oxygène rare pour s’occuper de la deuxième partie (4 longueurs). La deuxième cordée menée par Gaëtan commence à rééquiper la première partie (6 longueurs). Tous les points dans les longueurs sont en acier 8mm avec plaquette alu, ils ont tous été remplacé par des goujons de 10mm double expansion, 70mm de long en Titane ainsi que la plaquette/rondelle/écrou.
C’est à 17h que la première cordée arrive au sommet (3770m), suivie de la deuxième à 18h. S’en suit une descente peu commode et longue, il faudrait vraiment refaire une vraie ligne de rappel. Puis une redescente de nuit au refuge pour la deuxième cordée.
Grosse journée pour les deux équipes mais tous heureux d’avoir participé au projet.
Le lendemain, tri du matos et retour dans la vallée.

Merci évidement au refuge (Pauline, Robin et Manon) pour leur accueil, nourriture, aide logistique et hébergement !

Bilan : 120 points ont été posés et une grosse quantité de cordelettes retirées !

Bilan

Nombre de jours de rééquipement : 1
Nombre de longueurs rééquipées : 10
Nombre de points posés : environ 120 goujons titane Lappaz financés par ONOS
Nombre de relais posés : Aucun