Actualités

Ré-équipement de Panem et les Pins seaux, c’est avant tout l’histoire d’une belle rencontre

Par Corinne Tillet

Panem, Elie benbassath, Bruno Soleymieux, 2001
Rééquipement du 30 juin au 3 juillet 2023 par Corinne Tillet, Serge Ravel, Yvez Rogez et Alain Bengaouer

Tout a commencé il y a un an, au refuge de l’Alpe du Pin.

Je viens aider mon amie, Karine, gardienne du refuge. Deux grimpeurs, sirotant une petite bière, attirent mon attention. Yves et Alain ont prévu de faire les Pins Seaux le lendemain. C’est une voie Cambon, sur le Pierroux, au-dessus du refuge. Depuis quelques années, cette voie me fait très envie, mais un petit pas en 6a sur les 9 longueurs en 5C me rend frileuse. A côté, sur Panem et Circenses, une voie de Bruno Soleymieux, il y aurait mon niveau, mais l’équipement n’est plus sécure.

Qu’à cela ne tienne ! Yves et Alain me proposent de la rééquiper, si je suis de la partie.

C’est à cet instant que j’ai basculé dans l’histoire fabuleuse d’ONOS et de JM Cambon.

Pendant un an, j’ai suivi, de loin, les démarches administratives et d’autorisation pour le rééquipement des voies, mais aussi toute l’organisation de préparation. Karine nous fait profiter d’un hélitreuillage au refuge pour transporter 240 points, 1 perfo, 3 batteries et chargeur, 1 clé, 1 clé à molette, 1 disqueuse et chargeur, 2 marteaux, 4 forêts de 8 et 10. Le plan, transport du matériel à dos d’âne est abandonné. « L’hélico, c’est moins poétique mais plus simple !» nous dit Alain.

Le 30/06/2023, c’est parti pour trois jours de rééquipement.

Une nouvelle belle rencontre : Serge, en plus de conter ses aventures de grimpe avec JM Cambon, sera mon mentor de rééquipement et de cordée. Moi qui n’avais jamais percé un trou…. Il y avait du boulot !

J1 : Petite journée annoncée car le temps est capricieux. L’approche avec tout le matos sur le dos est déjà une belle mise en jambe. Mes 3 compagnons sont loin devant moi… je vois qu’il y a de l’énergie ! Nous rééquipons les 5 premières longueurs. Les goujons avec boulons à cravater sont remplacés. Nous en laissons quelques-uns pour la mémoire. Ces premières longueurs en dalles sont agréables et me permettent de prendre en main le matériel et la technique pour percer, visser, coller et expanser. Les cordées sont bien orchestrées. La première, perce et pose les points, la 2eme peaufine et enlève les anciens points avec la disqueuse. Je suis ravie.

J2 : Départ du refuge à 7h. La forme n’est pas trop là, j’abandonne mes compagnons après les deux premières longueurs. Vers 21h, je suis contente de les voir redescendre sur le chemin du refuge. Autour du bon repas prévu par Karine, ils me racontent : les 5 premières longueurs ré-équipées la veille ont été rapides. La suite était un peu plus complexe avec une recherche d’itinéraire sur un rocher plus fracturé, la vigilance était de mise avec des blocs parfois instables. Quelques rares plaquettes en inox, en excellent état, étaient en place. Ils ont ajouté des spits pour sécuriser et indiquer l’itinéraire. Au sommet, la descente s’est faite par les rappels des Pins Seaux. Ils ont rééquipé les 8 premiers rappels de la voie.

Yves nous quitte ce soir-là, il doit être à Amsterdam dans la matinée. Ils ont un agenda de ministre ces équipeurs !

J3 : Le temps est sublime, une mer de nuage rend les sommets encore plus majestueux. Le Pierroux a les couleurs de l’aube. Aujourd’hui, nous ré-équipons Les Pins Seaux, la voie de Cambon. Après toutes les histoires racontées par Serge et Alain sur JM Cambon, je suis émue et fière de participer à l’entretien d’une de ses voies. Nous ré-équipons les 2 premières longueurs. Je mélange encore le nom des outils mais d’après Alain, je maitrise de mieux en mieux le perçage. Je comprends maintenant la ténacité d’Yves, le premier soir, à trouver un disque de perceuse après que celui-ci soit HS. Casser les vieux goujons avec le marteau, c’est mission impossible pour moi ! Serge a pris ce poste, c’est effarant comme ça a l’air facile pour lui ! Nous stoppons le ré équipement sur le 2eme relais, il faudra sans doute le déplacer car mal commode à trouver à la descente. Je redescends vers le refuge de mon amie, avec une petite âme d’équipeuse.

Nous savourons une dernière mousse face à la tête des Fétoules et son glacier avant le retour à Grenoble.

Bilan de ces 3 jours :

  • Des compagnons passionnés, prêts à contacter tous les guides, et habitants de la vallée entre Grenoble et Briançon pour trouver un disque de disqueuse.
  • Le yoga et les étirements sont les armes secrètes des équipeurs
  • Un partage fabuleux : sur la grimpe dans les années 80-90, sur l’ouvrage de JM Cambon, sur le ré équipement.

Merci à tous les 3 pour cette aventure, je suis partante pour finir les Pins Seaux avec vous.

Merci à Karine d’avoir contribué à cette belle rencontre.

Surtout ne rien oublier en bas

Image 1 parmi 12

Rééquipement de «Le Trésor de Rackham le Rouget»

Mercredi 6 septembre. Après avoir marché depuis le parking des étages avec beaucoup de poids, en direction de la belle Aiguille Dibona, nous nous préparâmes mentalement pour la longue journée de rééquipement qui nous attendait. Nous avions un défi dans un coin de la tête; en plus de celui de rendre la voie sécurisée et remise à neuf, nous voulions finir le boulot à la journée, c’est pourquoi être un effectif de 4 grimpeurs et de 2 grimpeuses nous permettait déjà d’avoir plus de chance de réussir le challenge. Une dépose du matériel, le même jour, au col (3170m) qui permet de rejoindre la voie nous permettra d’être plus léger le lendemain pour l’approche.

Jeudi 7 septembre 2023. Réveil à 4h au refuge du Soreiller (2719m), petit déjeuner et départ 5h dans une petite fraîcheur matinale rare en cette période de températures suffocantes même à plus de 3000m. Arrivés au col, Ludo propose d’équiper un relais pour éviter les accidents de descente (en effet, nous retrouvons régulièrement à cet endroit des relais de fortune, posés dans des endroits dangereux – chutes de pierres, rocher délité – laissés par les différentes cordées). Pancha et moi (Ludivine) équipons donc un relais de descente de 25m pour faciliter le retour des grimpeurs dans un pierrier raide, il nous servira pour le retour (nous gagnerons du temps quand il fera nuit !). Nous arrivons au premier rappel d’accès (rappels de Mussato) encore dans le noir, frontales allumés, mais le temps de nous équiper des perforateurs, des marteaux, des clès, des dégaines,… puis le temps de répartir le matériel dans les sacs de hissage, l’aube était déjà arrivée. De plus, un imprévu s’imposa; le premier rappel d’accès sur goujons se trouvait sur du rocher complètement creux et délité : le rocher où était planté le goujon fut cassé en quelques coups de main et le goujon arraché à la main. Ça craint ! Hop, Ludo pose le nouveau relais pour remplacer l’ancien, et un tout nouveau rappel est posé ! Nous avons également posée une main courante pour atteindre ce premier relais.

Ensuite, arrivés dans le couloir d’éboulis par le 3ème rappel d’accès, en amont du pied de la voie, Gaëtan et Ludo rajoutaient un dernier rappel d’une quinzaine de mètres pour arriver sur la vire au pied des différentes voies, pour éviter la d’escalade dangereuse dans les blocs mouvants et en remplacement de l’ancien rappel qui se trouvait dans le goulot.

Enfin, arrivant au pied du trésor de Rackham dont nous devions prendre soin, nous nous répartîmes en 2 cordées de 3 comme nous l’avions prévu ; devant : Ludovic, Harold et moi, ainsi nous nous occuperons des 6 dernières longueurs, le but étant de les atteindre le plus rapidement possible, pendant que derrière, Yves, Panchamaya et Gaëtan s’occuperont du rééquipement des 5 premières longueurs.

Récit de l’ascension / topo des travaux

19h45, sommet (3418m) de la première cordée ! 21h, nous attaquons la descente, de nuit, par la voie des plaques !

Le rééquipement de cette voie de 450 m de hauteur à plus de 3000m d’altitude, consistait à remplacer les goujons rouillés et également tous les goujons de 8mm et tous les spits qui ne font plus partis des normes de l’équipement de voies d’escalade, certains goujons rouillés cassaient en 2 coup de marteau d’ailleurs!

Le but était également de rajouter des goujons sur les parties exposées, tout en gardant le caractère engagé de la voie mais en enlevant le danger. Car en effet, certaines longueurs n’avaient que 4 points à leur compteur, on pouvait trouver seulement 1 ou 2 points dans les dernières longueurs faciles de sorties. Tout le travail prévu a été fait, nous avons protégé les retours vires, les pas exposés et nous avons changé un relais qui n’avait qu’un seul point.

Bilan

En tout, 75 goujons et plaquettes en inox fournis par ONOS ou en titane offerts par lappas climbing bolts ont été posés et chaque écrou de ces derniers a été remplacé par un écrou Nylstop (indesserables). Maintenant la voie se fait bel et bien sans la nécessité de poser des friends ou coinceurs, comme le voulait l’ouvreur Jean-Michel Cambon, un jeu de dégaines suffit, sans se faire peur en plus de ça ! Nous avons fini de nuit dans les rappels de descente. À notre retour au col, une précédente cordée avait déjà relié les deux points du rappel de 25m qui servait à franchir le pierrier. Ce rappel a donc plû à la clientèle du Rouget!

Nous étions fatigués sur ce long retour au refuge mais nous étions heureux de trouver un somptueux repas encore un peu chaud laissé au refuge du Soreiller par les très gentils gardiennes et gardiens. Merci encore ! 

Panchamaya s’applique à enfoncer le premier goujon de la journée.

– Goujon / plaquette / marteau inox. Dernier rappel de descente (du col) pour rejoindre le pierrier.

Tri du matériel restant.

– le lendemain du rééquipement (Gaëtan, Yves & Ludo)

Merci à vos dons et à l’achat des topos qui servent au financement de ce genre de rééquipement d’ampleur !

Ludivine PONCELET

Rééquipement  de « Cascade Blues »

Secteur de la Draye – Vallée d’Ailefroide, voie ouverte par Jean-Michel et Sylvain Cambon en 1992

Rééquipement: Serge Andreani, Samuel Guillaume, et Stéphane Mayeur – Octobre 2022

Matériel fourni par ONOS

C’est en rééquipant intégralement en goujons inox une grande voie créée par Jean-Michel Cambon et son fils Sylvain en 1992, « Cascades Blues  », que nous avons pris toute la mesure de cette incommensurable énergie et de la passion constructrice qui animait Jean-Michel.

Cette pensée d’Hegel, « Rien  de grand dans le monde ne s’est réalisé sans passion » résume bien le Maître du rocher. Sa passion ne fait aucun doute. « Grand » est tout aussi une évidence vu le nombre de voies créées à travers l’Oisans. Ses innombrables créations participent aussi  à  la vie économique de certaines vallées reculées et mettent en valeur certain refuges.

Un grand homme qui a marqué son époque et qui apporte encore durablement malgré sa disparition.

Alors, pour nous, c‘est avec une réelle pression que nous avons rééquipé cette voie magnifique d’Ailefroide.

Car nous nous devions d’embellir l’œuvre du Maître avec nos regards modernes, en tenant compte de l’évolution des pratiques et des exigences de sécurité, et parfois avec un regard novateur en modifiant certains passages.

C’est ce qui a été fait dans Cascades Blues : démontage de tous les anciens ancrages (cassés au marteau, parfois à la disqueuse), déplacements de certains points pour permettre des mousquetonnages aisés pour les petites tailles, rajout de points pour éviter les mauvaises chutes, déplacements de relais pour les rendre plus confortables ou assurer un meilleur visuel sur le grimpeur en tête, amélioration de la ligne de rappel (chaînes + un point de confort-sécurité), pose de broches scellées dans la traversée de la cascade afin que les ancrages résistent aux avalanches et aux chutes de pierres.

Ce fut donc un week-end d’octobre bien chargé. Il a fallu garder la motivation sous la bruine bien froide du samedi (4 degrés au pied de la paroi trempée au petit matin), et se faire violence pour le lendemain, mais le soleil fut au rendez-vous.

Vue imprenable sur le Pelvoux

Avec toujours ces désespérants compagnons, en l’occurrence ces gros sacs de matériel ( batteries, ancrages, disqueuses, pistolet à colle, quelques gourmandises, eau, vêtements chauds, pharmacie d’urgence, etc…) hissés sur 250 m, avec quelques astuces de sioux pour les passages en téléphérique afin de gérer les traversées des deux cascades.

Astuce de sioux

Bref, un chantier bien énergivore demandant également beaucoup de réflexions  et d’analyse des obstacles  afin de développer des stratégies  efficaces pour économiser l’énergie mentale et musculaire.

La prochaine fois, on s’organisera pour monter deux équipes de trois équipeurs et deux perforateurs afin d’éviter ou réduire les hissages !

Avis aux motivé.e.s !

Avec une légère impression d’avoir (re)créé une voie à part entière.

Mais cette légère impression fut très vite balayée car nous n’oublions pas que nous n’avons que suivi le chemin éclairé d’un artiste et que nous n’avons que rénové ses goujons-jalons afin de magnifier son œuvre !

Le rééquipement de cette ligne magnifique  fait résonner cette pensée de Bernard de Chartres : « Nous sommes comme des nains assis sur des épaules de géants.

Si nous voyons davantage  de choses et plus loin qu’eux, ce n’est pas à cause de la perspicacité de notre vue, ni de notre grandeur, c’est parce que nous sommes élevés par eux » Il n’y a pas de doute, Jean-Michel était un géant et un génie créateur visionnaire !

On espère que les cordées se régaleront et que Jean-Michel, du haut de ses montagnes, sera satisfait, et que son fils, Sylvain, appréciera également ce renouveau lors d’un nouveau parcours !

Serge, Sam, et Stéphane

Rééquipements à Ailefroide

Snoopy directe, A tire d’Ailefroide, Tueur de boucs, L’amour dure 3 ans, Amis de trente ans, Bouchées à la reine

Rééquipement: Lara Loss et Nicolas de Barbarin, juillet et août 2022

Matériel fourni par ONOS

A l’occasion de vacances à Ailefroide en cet été 2022, et du parcours de quelques voies bien sympa dans différents secteurs, nous avons pu effectuer quelques maintenances et reconnaissances.

Pour la Snoopy Directe, A tire d’Ailefroide, Tueur de Boucs, nous avons pu remplacer quelques points qui étaient endommagés et resserrer ceux qui en avaient besoin.

Pour l’Amour dure 3 ans, Amis de trente ans et les Bouchées à la reine, nous avons pu parcourir les voies et corriger les infos imprécises dont disposait l’asso. Comme beaucoup d’informations sur l’état des rééquipements de Jean-Michel Cambon déjà réalisés ou à faire sont parcellaires, il est important de faire ce type reconnaissance. Un retour quotidien à la compagnie des guides d’Ailefroide a également été fait, afin de tenir à jour leur registre et leurs alertes.

Un grand merci à toute la communauté d’Ailefroide qui a joué le jeu de communiquer avec nous en live sur les voies qu’ils venaient de faire et nous signalait ce qui n’allait pas quotidiennement, ayant vite compris qu’on s’attelait à cette tâche.
L’esprit du lieu y était.
Un grand merci à mon partenaire Nicolas De Barbarin, sa famille et nos chers amis.

Rééquipement  de « L’appel du bistrot »

Secteur de l’Ecaille à la Tête Colombe, voie ouverte par Daniel Grimal et Stef Duga en 1988

Rééquipement: Olivier Giroud septembre 2022

Matériel fourni par ONOS

La voie « L’appel du bistrot », secteur de l’Ecaille de Tête Colombe dans les Cerces, a été ré-équipée intégralement en trois jours par Olivier Giroud, d’abord seul en deux jours jusqu’à R5, puis avec Gwenn un ami BE, pour finir les deux dernières longueurs.

Au final c’est un bel ensemble, soutenu dans le 6c obligatoire, pour du gros 7a+ enchaîné. C’est un projet pour des grimpeurs de 7, dans la continuité de la voie JMC de l’Ecaille «  Encore du devers » ré-équipée aussi par Olivier Giroud et qui est maintenant régulièrement parcourue.

L’équipement d’origine avec cornières maison et spits de 8mm a été remplacé par des goujons de 10mm en inox. Les rappels sont constitués des plaquettes à anneaux soudés et cordelette de liaison. 

Pour la dernière longueur, seule la version en 7a a été ré-équipée, elle est plus proche du niveau moyen de la voie et mène directement à la ligne de descente. Du coup la sortie en 6b+ est restée dans son jus, faisable, le premier point après le relais a été changé pour renforcer l’ensemble. 

Une petite précision d’Olivier : Les cotations sont des années 1988, et donc sèches! les équipeurs évoluant à l’époque dans le 8!.

Rééquipement de la « Fureur de Vivre »

(en mode: « la Fureur de spiter » :-p)

Participants : Sylvain Cambon, Guillaume Drouard, Valentin Ravier, Yves Rogez
Matériel fourni par ONOS
Rééquipement réalisé avec l’accord du Comité de pilotage de la Convention Alpinisme du Parc National des Ecrins.

Quand on recherche Fureur de Vivre sur internet, on tombe sur un film de 1955 avec le fameux James Dean mais c’est le nom qu’a choisi Jean-Michel Cambon (le cinéphile?) pour baptiser sa nouvelle voie au Pic Nord des Cavales, ouverte en 1988 avec Philippe Henry. La deuxième de cette belle face sud-ouest après Le Diable au Corps en 1987 à sa gauche.

En bon novice du rééquipement mais après une prise de contact chez ONOS, on me propose d’aider à rééquiper cette voie. Rendez-vous est pris avec Yves Rogez, Sylvain Cambon (tiens un nom familier !), et Valentin Ravier (un autre jeune grenoblois).

Lundi 8 août à 16h, nous sommes au parking de la Bérarde, on se partage le matos
“Qui porte le marteau de Jean-Mi?”
“Clé de 13, OK, clé de 17 ok” 
« Sylvain, tu prends ta clé à molette ? La tienne est plus légère”

Le plus lourd, perceuse, batteries, mèches, goujons et plaquettes ayant été héliportés auparavant lors du dernier ravitaillement du refuge du Châtelleret. Et donc deux heures plus tard, sans trop d’efforts, nous voici en train de faire connaissance et de siroter une bière au refuge du Chatelleret, ça parle logistique et stratégie de rééquipement.

Petit aparté :
Seulement 5 sorties rentrées depuis 2004 sur le « fameux » CampToCamp, ça donne une idée de la fréquentation de la voie.
“Le pas de 6b est bien obligatoire, très technique, avec relais improtégeable (en tout cas depuis là où nous l’avions installé), et le 1er point est donc 5m au-dessus du relais, et se caractérise par un spit rouillé de 8 qui sort d’1 cm. Pas certains du tout qu’il retienne une chute. Au-dessus, le 6b continue sans interruption avec au bout de 3m un piton symbolique qui peut aléatoirement servir d’aide en A0 (il sort de 5 cm et plie bien… mais bon dans le piton, tout est bon…)
On s’arrêtera là [R2] pour cette fois, mais ce n’est que partie remise.« 
Voie réalisée il y a une quinzaine d’années, je confirme que coinceurs et cams sont indispensables si on veut grimper serein.”

Bref que des commentaires encourageants pour faire cette voie !

Hé oui il va bien falloir que quelqu’un se colle à grimper en tête, armés de quelques coinceurs, pour assurer les seconds qui rééquipent. Et justement autour de cette fameuse bière j’ai l’honneur d’être désigné à cette tâche.

Mardi 9 août, réveil à 5h, approche en basket, le névé ayant complètement disparu à cette date en cette année de canicule… On file direct au relais de la première longueur (1 friend 0.75 et un vieux spit de 8), au pied de la longueur en 6b. Yves et Valentin arrivent rapidement pour équiper un nouveau relais, les deux premiers points de ce rééquipement. On rajoute un point de renvoi avant de se lancer dans la fameuse L2. On n’oublie pas d’ajouter une goutte de  frein filet (i.e. Loctite243) pour éviter que les écrous inox ne se desserrent.

La L2 donc, tant redoutée, se présente en un dièdre couché lisse avec une fine fissure bouchée, et une sortie par un léger surplomb. Il y a en effet, un spit de 8 “mobile”, un piton qui bouge et un autre spit plus éloigné sur les six premiers mètres qui sont bien délicats et techniques à froid. On remplacera le vieux piton (ce qui ajoute une petite prise dans la fissure bouchée d’ailleurs !) et un point supplémentaire dans le pas qui suit. Ça passera en A0 pour les suivants. La suite de la longueur est plus prisue et plus facile.
Notre organisation se met alors en place: Yves au perfo, Valentin à la pose des points et Sylvain au retrait des anciens points et à la purge des quelques cailloux branlants (sa spécialité !), et moi en tête.
“Et elle-est où la Loctite ?”
“Ah merde c’est moi qui l’ai dans la poche”
“Ah tu as la bonne clé ? La mienne est un peu foirée”
“Si je prends un marteau, vous n’en aurez pas besoin ?”
Voilà le genre de discussion que l’on aura au cours de cette journée, notre organisation se bonifiant au fil des longueurs. Et rassurez-vous tous les points auront été bien serrés et verrouillés avec du frein filet.
Une très belle L6 avec un surplomb un peu plus athlétique que le reste de la voie, et un beau dièdre en fissure qui part vers la gauche, originellement équipé uniquement sur pitons, avec un relai un peu inconfortable mais qui permet de voir son second et de prendre une belle photo.
L7 facile mais assez engagée, on rajoute un point. “Yves, on a plus de points ! C’est dommage, et il nous reste plein de batterie !” “Tant pis on perce et on viendra les poser demain” On pensait que le temps ou l’autonomie des batteries nous ferait défaut, mais au final on a bien avancé et on aurait pu finir la voie aujourd’hui.
Puis dans L8 : “Tu vois les points toi ? Moi non… Bon ça doit traverser là mais quand même j’ai l’impression qu’il n’y a aucun point !”. Mais si ! Les 3 points, bien éloignés, étaient bien là, légèrement cachés dans les creux de cette belle traversée dalleuse. De même quelques points rajoutés dans cette longueur bien expo, mais qui restera “ambiance”.

Arrivé à R9 on descend rapidement en rappel via Action Directe. Le temps de mettre à l’abri le matos et de filer au refuge, on arrive pile à 19h30 pour la soupe et juste avant la pluie (enfin pas pour les deux sages qui auront un peu plus traînés à la descente). Une belle et grosse première journée, j’aurais même eu le droit à mes deux figolus comme le veut la tradition Cambon (un festin, en somme !).

Mercredi 10 août, réveil 4h30, on veut avoir le temps de tout finir. Au programme :
– rééquipement de la première longueur de la Fureur de Vivre
– équipement d’une nouvelle L1 pour la Fureur de Vivre, tout à droite de la paroi, pour un accès direct à L2 et permettant d’éviter le névé en début de saison. Longueur repérée la veille par Sylvain.
– ajout des derniers points dans les dernières longueurs de la Fureur de Vivre, percés la veille
– remplacement des derniers points de 8 restants dans le Diable au Corps
– en bonus : rééquipement de la L3 originel du Diable au Corps en 6b et A0 sous les toits.

Les deux premiers items sont rapidement réalisés, Sylvain et Valentin partent dans la fureur, avec quelques points pour frapper les goujons manquants dans les dernières longueurs. Yves et moi partons dans le Diable au Corps en réversible. C’est là qu’on se rend compte que ce n’est pas facile de grimper avec tout ce barda, même en second, heureusement que c’est principalement de la dalle !

On se retrouve au sommet vers 13h30 pour entamer les rappels d’Action Directe et leur rééquipement tous ensemble.

“Mais au fait, elle est où cette clé à molette ?”
A force d’abnégation Sylvain arrive à retirer les maillons pour les mettre sur les nouvelles plaquettes. Bref on finit relativement tôt, je me dis qu’on sera tranquilou en fin d’aprem à la Bérarde pour une bière en terrasse au soleil. Que nenni ! Le dernier item de notre liste sera assez fastidieux. Tester la L3 de Diable au Corps en artif ou semi-libre puis la rééquiper par le haut, sera plus long qu’imaginé. Peut-être bien 2 bonnes heures pour cette seule longueur ! Pour la première en tête c’est Sylvain qui s’y colle, (faut dire qu’il s’y connait en artif), j’essaie en second en libre mais ça me parait vachement dur, un bon pas de 6c je dirais pour la première traversée et après l’artif, un bon pas en dalle en pur adhérence du même acabit (à moins que ce ne soit la fatigue accumulée des deux jours on ne sait pas trop, car pour Sylvain le chamois des dalles, le second pas n’est pas plus que 6b, bref avis aux répétiteurs !). Yves se transforme ensuite en cordiste professionnel pour changer du haut les points sous le surplomb, je le rejoins et c’est en effet assez sport. On ajoutera 1 point dans la traversée pour donner envie de tenter le libre, 1 point pour faciliter l’artif du toit, et 1 point dans la dalle de sortie pour réduire un peu l’exposition.

Et dire que tout cela avait été ouvert au tamponnoir, soit environ 5 minutes pour percer chaque point, en équilibre sur ses mollets ou sur un simple crochet goutte d’eau, cela force le respect !

Enfin, pour finir, quelques points à changer dans la L1 commune aux trois voies. Au pied de la voie vers 18h30, le bassin meurtri par le baudrier et les mains abîmées, éraflées en retirant les vieux points (y parait qu’il y a une technique spéciale). Puis 21h à la voiture, avec un retour sous la pluie. Adieu l’idée de prendre une bière au soleil et puis elle pourrait être fatale sur les routes sinueuses du Vénéon, et l’envie de retrouver au plus vite son lit après cette journée de 16 heures se fait finalement plus pressante. (NB: pour la prochaine fois, prévoir une excuse pour ne pas rééquiper une longueur supplémentaire d’artif).

Finalement le rééquipement c’est pas sorcier, il faut surtout être motivé, et j’espère que ce récit vous donnera envie d’y participer. Bref n’hésitez pas à mettre la main à la pâte, faites votre adhésion chez ONOS et prenez contact, il y a plein de projets de rééquipement. Et puis on attend vos retours sur La Fureur.
PS : la clé à molette était dans le coffre de Sylvain !

Voilà il y a de quoi rentabiliser un bon séjour du côté du Châtelleret avec ces trois magnifiques voies au Pic Nord des Cavales fraîchement rééquipées.

Sylvain Cambon, Valentin Ravier et Yves Rogez pour le rééquipement, avec Guillaume Drouard pour le récit.

Rééquipement partiel de : « Purée d’Astragale »

Participants : Alain Bengaouer, Serge Ravel ; Yves Rogez

Matériel fourni par ONOS

Rééquipement réalisé avec l’accord du Comité de pilotage de la Convention Alpinisme du Parc National des Ecrins.

En cette fin août, une équipe dotée de capacités certes limitées mais armée d’une volonté en acier (mais pas en Inox quand même), constituée de deux vieux grimpeurs (dont un largement atteint par la limite d’âge) et d’un « presque jeune » encore plein d’avenir, monte au refuge du Sélé en vue de rééquiper la voie difficile «Purée d’astragale».  Les 100 points prévus pour l’opération sont déjà au refuge puisque montés l’an dernier lors du rééquipement de «Attaque à main armée » ce qui rend les sacs plus supportables.

Le 28 Août, nous cherchons le départ de la voie entre « Jour de colère » (rééquipée en 2019) et « Unchi Maka » (pas de point dans la première longueur…). Après un moment, Yves avise un spit de 8 mm à environ 8 m du sol. Notre niveau ne permettant pas d’atteindre ce point sans chute potentiellement dramatique, Serge part en direction du point avec la perceuse et place deux points et un Friend avant d’atteindre le spit puis de poursuivre la longueur initialement cotée 5c. Par la suite un point sera encore ajouté au niveau d’un vieux piton et les vieux spits seront remplacés par des goujons inox de 10 mm avec une goutte de Frein Filet délicatement déposée sur le filetage pour éviter le dévissage potentiel de la plaquette. Nous coterons cette première longueur de presque 50 m, 6a+. La suite de la voie est plus simple car L2, L3 et L4 ne dépassent pas le 6a et l’équipement vieillissant est bien placé. Nous remplaçons tous les vieux points et ajoutons un point de renvoi au-dessus du relais si nécessaire. L5 est la longueur la plus dure de la voie (cotée 7a+ avec un point d’aide par Fred Roulx en 2008). L’équipement est abondant mais hétéroclite et pas optimal pour du libre. Après l’ascension de cette longueur en artifant pas mal, les points sont changés et leur placement légèrement modifié. Un point est ajouté à la sortie dans le dièdre déversant où un pas proche de 6c nous semblait obligatoire.  Cette longueur se parcourt maintenant bien en libre si on a le niveau ou en 6b/A0. Le soir tombant et la fraicheur nous envahissant nous rentrons au refuge ou Elsa (l’aide gardienne) nous attend avec force bières et victuailles roboratives, le tout accompagné de son sourire et de ses histoires de randonnées à cheval.

Le lendemain, après la réchauffante approche désormais uniquement caillouteuse, nous remontons les 5 premières longueurs, puis attaquons la suite munis de la perceuse, deux batteries, et 30 points. L6 présentant un 6b un peu violent au départ, un point est ajouté, la suite est plus facile mais nécessite l’emploi des coinceurs. Les vieux points sont changés ainsi que les relais. L7 est plus corsée mais splendide et avec une grande ambiance au-dessus des toits. 3 points sont posés en plus : un au départ (renvoi), un dans la dalle à petites prise à la sortie de la fissure et un autre à la fin de la traversée (un pas dur en dalle). Les vieux points sont changés. La cotation proposée est 6b+. L8 démarre par une petite dalle et une fissure qui se protège bien. Un point est ajouté à la fin de la fissure, et autre vers la sortie pour indiquer l’itinéraire. Nous sommes alors au pied du dernier ressaut et ses fissures terribles mais il est tard et nous redescendons avec le sentiment du devoir presque accompli. Retour au refuge vers 21h bien fatigués. Accueil très chaleureux de Sophie la gardienne et Elsa dans ce refuge désert en cette fin de saison.

Au total, nous avons posés 41 points inox (avec Frein Filet) le premier jour et 27 le deuxième (points dans les longueurs et relais), soit 68 points. Il reste donc au refuge 32 points. Les vieux spits et pitons ont été redescendus.

Cette première partie de la voie est très belle, variée, soutenue et exigeante à partir de L5. Les coinceurs sont nécessaires (Camalots C4 de 0.5 à 3 et 4 certainement pour le haut de la voie). Le rééquipement des 5 dernières longueurs reste à faire et les bonnes volontés sont bienvenues (grimpeurs aguerris appréciant la marche et prêts à engager un peu…).

Rééquipement de voies au Soreiller du 1er au 3 Août 2022

Participants : Alain Bengaouer, Serge Ravel ; Yves Rogez

Matériel fourni par ONOS

Une équipe bien motivée …

Du 1er au 3 Août une équipe motivée est montée au refuge du Soreiller pour revoir l’équipement de quelques voies pour lesquelles des remarques sur l’équipement avaient été notées.

1er Août 2022 : Clochetons Gunneng, 3108 m- Face Est : Voie «Cécile vous plait »

Nous avons eu quelques difficultés à trouver le départ de la voie à cause de la fonte importante des névés au départ. Nous n’avons pas repéré le premier point qui était très haut. En se décalant 30 m à droite du vrai départ, nous avons aperçu des points qui indiquent une traversée de droite à gauche et qui permet de rejoindre le premier relais. Deux points ont ensuite été ajoutés au départ véritable (à l’aplomb du premier relais).  La suite de la voie est assez bien équipée même si parfois ils sont un peu espacés. Les points existants étaient en bon état. Nous avons ajouté quelques points pour indiquer l’itinéraire ou limiter l’engagement, ainsi que des points de renvoi.  Nous avons également remplacé le R2. Le schéma ci-dessous indique les points et les relais changés. Au total, 10 points inox ont été placés. A L4 nous sommes passés par le 5a (plutôt 5c+ à notre avis). Nous n’avons pas revu le 6a de la variante.

Cette voie est une très belle alternative à la Dibona avec une vue imprenable sur le sommet de la belle. Le rocher est excellent et l’escalade est très plaisante.

 

 2 Août 2022 : Tours du Soreiller : Voie  « Mazurka »

Au pied de ces tours, les névés ont beaucoup fondu, dégageant des dalles lisses souvent couchées mais se redressant vers la fin ce qui rend difficile l’accès aux premiers points. Pour Mazurka, 3 points ont été ajoutés dans L1.  Dans la suite de la voie quelques points ont été changés (rouillés ou goujons de 8 mm). Ensuite 6 points ont été ajoutés pour diminuer l’engagement ou faire des renvois au-dessus du relais. Un dernier relais de rappel a été placé 5 m au-dessous du dernier relais pour limiter le risque de coincement à la descente. Au total, 13 points ont été placés dans cet itinéraire.

Cette voie est maintenant bien accessible aux grimpeurs d’un niveau 6a avec un peu de marge pour être serein au-dessus des points. Les coinceurs ne sont pas nécessaires mais quelques friends (C0.5 à C2) peuvent limiter l’engagement si on est un peu juste. Globalement c’est une très belle voie homogène dans sa difficulté avec les 3 dernières longueurs dans un rocher rouge fantastique.

 

3 Août 2022 : Tours du Soreiller : Voie « La polka (du pilier voltigeur) »

Pour cette voie, le névé presque entièrement fondu a laissé place à des dalles lisses non équipées, pas si faciles et encombrées de cailloux et graviers. Ce jour, le R0 se trouvait à près de 40m du départ. Nous avons donc équipé une longueur facile qui permet d’accéder au R0 sans passer par la neige.  Des dalles très couchées au départ (1 point indicatif puis un autre plus haut) puis une partie plus redressée (4c/5a, 2 points) et une traversée vers l’ancien R0. Dans la voie, comme pour Mazurka, nous avons ajouté quelques points car l’engagement était important (ajout de 1 à 2 points par longueur sauf dans les longueurs du haut). Néanmoins, l’esprit de l’ouverture a été respecté, en clair, il y a encore un engagement certain… Le passage en 6b est quant à lui très équipé. Au total, 18 points ont été placés. Les coinceurs sont facultatifs mais on peut prendre quelques friends (C0.5 à 2) pour plus de confort.

Encore une très belle voie avec un final ébouriffant signée Cambon, Chapoutot, Ghesquiers.

 

En conclusion, un beau séjour dans ce cirque magnifique avec un accueil très chaleureux des gardiennes du refuge qui, malgré la foule de ce début Aout, nous ont particulièrement chouchoutés.

 

Sortie des Topos Escalades à la Bérarde et Oisans Nouveau Oisans Sauvage , Livre EST

Pas de révolution dans ces topos, les « bibles » existaient ! Mais une lisibilité des infos améliorée.
Et surtout, la vente de ces topos participe à financer les futures ouvertures et rééquipements.


EST : (version précédente 2015 ) 27 voies nouvelles, dont 14 (petites) voies à Ailefroide, une très facile à Entre les Aygues, deux voies très dures (Pic sans Nom et Bans), Sagnette,  Chambran, Cerces (Tour Termier, Roche Robert, Roche Colombe, Aiguillette du Lauzet), Gaulent.
Bérarde (version précédente 2013 ) : peu de voies nouvelles, mais l’info de tous les rééquipements
et la partie école est complètement remise à jour.

Info :
Le topo AILEFROIDE est quasi épuisé, mais vous trouverez la partie intégrale Ailefroide(hormis écoles) dans le livre EST, ou vous patienterez jusqu’au printemps prochain pour avoir la nouvelle version complètement remise à jour. L’Oisans OUEST sortira en 2023 aussi.

Rééquipement des accès aux Rochers de l’Homme

Jean-Christophe Dimanche et Alain Bengaouer, en 6 séances de juin à octobre 2021

Matériel fourni par ONOS

Il était devenu nécessaire …

De nombreux grimpeurs nous ont signalé que les accès aux divers secteurs du Rocher de l’Homme étaient devenus dangereux, aussi avons nous décidé de consacrer quelques séances à les sécuriser.
La falaise est vaste, elle offre près de 40 voies de 40 m à 400 m soit 240 longueurs, dont beaucoup sont remarquables, tracées par Jean-Michel Cambon de 1997 à 2019. Souvent, de vieux câbles ou des cordes fixes hors d’âge offraient une bien douteuse protection. Après discussion au sein d’ONOS et avec Philippe Halot et Thibault Cattelain, nous avons choisi dans la plupart des cas d’enlever les câbles et de placer suffisamment de goujons pour permettre l’assurage en mouvement  (10 ou 15m de corde entre grimpeurs) lors des traversées au pied des voies. Bien sûr certains passeront sans s’encorder, libre à eux, mais les bouquetins sont habiles au lancer de pierres, les pentes sont raides et Rioupéroux bien loin!
Tourelles de l’Homme :
Là c’est facile, mais la sente de descente est peu marquée par endroits, quelques points de peinture indiquent le passage.
 
Tour de l’Homme :
Il s’agit de traverser le couloir pour accéder aux voies de Super Sika à Coucou Rioupéroux, On a placé des points pour protéger la traversée du couloir, rénové l’équipement de la traversée de la vire et supprimé les câbles dangereux.
 
Donjon :
Il y avait là deux rappels et un câble placé pour permettre les remontées en cas de retraite. Les deux rappels ont été rééquipés en chaine et les le câble retirés. La remontée de la ligne de rappel est toujours possible, même en cas de pluie grâce à un équipement très rapproché. A noter qu’il est possible de descendre en un seul rappel (50 m) pour limiter le temps passé dans ce couloir très exposé aux chutes de pierres (toujours ces bouquetins belliqueux).
Puis dans la traversée d’Acadabrantesque jusqu’au Soleil des Mourants qui peut être délicate par temps humide, les câbles et cordes fixes ont été retirés et des goujons ajoutés ainsi que quelques points de peinture pour indiquer le passage. 
 
Bitte de l’Homme:
Là un câble placé par Philippe Halot permet de traverser du collu jusqu’en haut de la Bitte de l’Homme (Merci Philippe, ça a dû être un sacré boulot!). Quelques points de peinture mènent au versant sud où l’on a placé un câble pour protéger la traversée qui mène aux rappels. Les rappels ont été ré-équipés et sont maintenant chaînés.  
 
Rochers de l’Homme:
Les cordes fixes ont été supprimées et de nouveaux goujons placés pour permettre la traversée depuis Raide jusqu’à Chourmo en assurage en mouvement. La ligne de rappel dans les trois premières longueurs de Total Keops a été revue,  le premier rappel part maintenant de la vire. 
 
Pilier des Rivières Pourpres :
Les câbles d’accès au Pilier des Rivières Pourpres existent toujours, mais sont en très mauvais état, et ne doivent pas être utilisés, l’accès peut se faire par les rappels de Rivières Pourpres, ou dans la nouvelle ligne qui utilise les 5 derniers relais de l’Extension du domaine de la lutte, puis deux rappels hors voie et enfin R4 et R3 des Rivières Pourpres (voir le schéma ci-dessous). Au passage, quelques points ont été ajoutés dans l’Extension du domaine de la lutte aux endroits jugés dangereux.
 
 

A terme il faudra faire quelques chose de ces câbles d’accès au Pilier des Rivières Pourpres, les supprimer et trouver un moyen de remontée en cas de but ou attendre qu’ils tombent tout seul…